Le taux de conformité globale aux accords d’ajustement volontaire de la production pétrolière entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires non-Opep gagne des points. Il a atteint 159 % en juillet dernier alors qu’il était de l’ordre de 134 % depuis janvier, c’est-à-dire durant le premier semestre de l’année en cours, selon un communiqué diffusé par l’Opep sur son site web.
«La conformité globale de 159% en juillet 2019 était supérieure de 22 points de pourcentage à celle de juin 2019 et la conformité moyenne de 134% depuis janvier 2019 était la plus élevée à ce jour», a fait remarquer le Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord Opep-non Opep (JMMC). Cette évaluation est le résultat de l’examen de rapport mensuel préparé par son Comité technique conjoint (JTC) et les développements récents sur le marché mondial du pétrole, ainsi que les perspectives à court terme pour 2019 et 2020.
Ce niveau élevé de conformité globale a «compensé l’incertitude du marché en raison des inquiétudes liées à la croissance économique en cours», explique le JMMC, qui a évoqué, une nouvelle fois, la valeur critique de son engagement à maintenir la stabilité du marché en période d’incertitude. Le JMMC a relevé, dans le même contexte, «l’importance croissante de la Déclaration de coopération pour la stabilité du marché pétrolier», qui, conjuguée à une demande de pétrole en bonne santé, «a stoppé la croissance des stocks mondiaux de pétrole et devrait entraîner des prélèvements importants au second semestre».
Le JMMC a également souligné qu’à l’avenir, «les prévisions des principaux prévisionnistes relatives aux fondamentaux du marché pétrolier resteraient robustes en 2019 et 2020».
Ce Comité a appelé, dans ce sens, tous les pays participant à la Déclaration de coopération à poursuivre leurs efforts pour se «conformer pleinement et en temps voulu aux ajustements volontaires de la production sur la base des décisions de la 176e réunion de la conférence de l’Opep, tenue le 1er juillet 2019, et de la 6e réunion ministérielle de l’Opep et non-Opep, le 2 juillet 2019».
Pour rappel, l’Organisation et ses partenaires, à leur tête la Russie, avaient reconduit leur accord de limitation de production lors de la 6e réunion ministérielle des pays Opep et non Opep tenue en juillet dernier dans la capitale autichienne, Vienne. Cet accord a été prolongé pour une durée de 9 mois à partir du 1er juillet 2019.
Auparavant, et plus précisément en décembre 2018, l’Opep avait convenu avec dix pays producteurs non Opep d’une baisse conjointe de leur production de 1,2 million de barils, avec une réduction de 800 000 barils/jour par l’Opep et de 400 000 barils/jour par les pays producteurs non Opep.
Le JMMC a été créé à la suite de la 171e Conférence ministérielle de l’Opep du 30 novembre 2016 et de la «Déclaration de coopération» de la réunion ministérielle mixte Opep-pays non membres de l’Opep tenue le 10 décembre 2016. Ce Comité est chargé de veiller à ce que ces objectifs soient réalisés grâce à la mise en œuvre des ajustements volontaires de la production du pétrole des pays Opep et non Opep.
Co-présidé par le royaume d’Arabie Saoudite et la Russie, le JMMC est composé également de l’Algérie, des Emirats arabes unis, de l’Iraq, du Kazakhstan, du Koweït, du Nigeria et du Venezuela. La 16eréunion du JMMC est prévue au mois de septembre 2019 à Abu Dhabi.
Nazim Brahimi