Il a fallu attendre près d’une semaine pour connaître les raisons pour lesquelles Saâd Damma a été démis de ses fonctions de P-DG de l’entreprise publique de téléphonie mobile (Mobilis).
Houda Iman Ferouan, ministre de la Poste et des Tic, a expliqué que les changements opérés à la tête de l’opérateur public de téléphonie mobile répondent, essentiellement, à une volonté de faire respecter le programme sur lequel l’opérateur doit asseoir son action. Elle a affirmé sur les ondes de la Chaîne III que “toute entreprise publique doit être rattachée aux institutions et non pas aux personnes”, accusant le désormais ex-P-DG de Mobilis “de travailler en solo”, de s’être illustré par ses décisions “unilatérales”.
Mme Feraoun a accusé, aussi, le désormais ex-P-DG de ne pas prendre en compte le fait que l’État est propriétaire de l’entreprise. Nonobstant les résultats réalisés par l’entreprise, les gérants, selon elle, doivent obéir à la feuille de route tracée par le gouvernement et les entreprises doivent appliquer une stratégie de l’Exécutif. Elle reproche aussi à M. Damma le fait qu’il n’associe pas l’État à travers le conseil d’administration de l’entreprise dans ses différentes actions. “Si des managers apportent une nouvelle vision, nous applaudissons, pour peu qu’elle soit négociée et proposée au propriétaire de l’entreprise”, a-t-elle encore dit. Concernant le partenariat entre Mobilis et Orange, la ministre a précisé que “l’initiative n’est pas remise en cause”, mais regrette le fait que le contrat ait été signé avec Orange sans consulter les pouvoirs publics. Saâd Damma a été remplacé par un intérimaire, Mohamed Hazbib, DG adjoint du pôle commercial d’Algérie Télécom.
M. M