Accusé à tort, licencié mais innocenté par la Justice: L’ex-directeur de l’Onaaph, toujours pas réhabilité par sa direction générale

Accusé à tort, licencié mais innocenté par la Justice: L’ex-directeur de l’Onaaph, toujours pas réhabilité par sa direction générale

Ali Aïssat fut le directeur, entre 2002 et 2007, de l’Office national d’appareillages et d’accessoires pour personnes handicapées et dont le siège est situé à Hay Ennasr (Radar), à Chlef, un office, le seul, qui compte une clientèle nombreuse des wilayas de Relizane, Chlef, Tissemsilt, Aïn-Defla et Tiaret.

Selon des sources dignes de foi, Ali Aïssat avait été accusé de détournement et mauvaise gestion par sa direction générale et d’importation de produits douteux, alors que ces produits qui entrent dans la production de différents accessoires, commandés auprès d’une entreprise espagnole, sont de très bonne qualité et c’est sur la base de ces accusations fallacieuses qu’il avait été licencié et traduit en justice, accusations qu’il a toujours niées.

Toujours selon nos sources, après des batailles juridiques qui ont duré 3 années, la justice a fini par reconnaître que les charges dont il avait été accusé étaient non fondées et l’a, de ce fait, innocenté le 26 juin 2010.

Ali Aïssat explique que les deux produits soi-disant douteux, il les avait remarqués lors de la foire tenue à Alger et qu’après examen des échantillonnages, il s’est révélé que ces produits étaient de meilleure qualité et leur prix compétitif et attractif, ce qui a intéressé son office au point de passer commande et, de plus, ces produits il ne les a pas réceptionnés mais ont été réceptionnés quand même après son licenciement. Pourtant, ajoute-t-on, ce responsable a respecté toutes les démarches légales et reçu l’aval de sa direction générale pour passer commande.

En sus, l’ex-directeur, selon nos sources, explique que les multiples commissions dépêchées et les contrôles effectués ont toujours attesté, avec preuves à l’appui qu’il dit détenir, que l’entreprise était largement bénéficiaire, voire florissante.

Ali Aïssat a confié à notre source : «On me cherchait des noises parce que je ne voulais pas marcher dans certaines tractations douteuses qui auraient nui à notre entreprise et je ne voulais pas obéir également à certains ordres.» Qu’en est-il alors de la décision prononçant l’innocence de l’ex-directeur ? Selon nos informations, après tout ce qu’il a enduré, les sévices, moral et financier, la direction générale refuse de le réhabiliter dans ses droits. «Cela fait 8 années,  ni dédommagement ni réintégration, encore moins de régularisation des arriérés de salaires», il est réduit à la pauvreté.

Karim O.