Brillant élève durant tout son parcours scolaire, Chouaïb Oultache, témoignent quelques-uns de ses proches, nourrissait le rêve de devenir pilote d’avion.
L’homme était hier face à ses juges pour répondre de l’accusation d’homicide sur le premier policier du pays. Il était sans doute à mille lieux de penser que sa carrière d’officier de police allait se terminer sur une note aussi sombre. Chouaïb Oultache n’était pas destiné forcément à cette fin malheureuse. Son parcours dans la vie professionnelle et dans la vie tout court n’est pas anodin, loin s’en faut. Oultache a fait ses preuves en réussissant là où beaucoup ont échoué. Il a d’abord réussi brillamment ses études, figurant sur la première liste de pilotes formés par l’Algérie indépendante.
Natif de Béjaïa et père de deux enfants, Chouaïb Oultache est né en 1946. Brillant élève durant tout son parcours scolaire, Chouaïb Oultache témoignent encore ses proches, nourrissait depuis son enfance le rêve de devenir pilote dans l’aviation algérienne. Le fait que sa famille ait donné beaucoup de moudjahidine durant la guerre de libération, a renforcé énormément en lui, ajoute-on, l’envie de réaliser ce rêve. Etre pilote pour lui, était toujours un métier de bravoure et de défis. Ainsi, et après avoir rejoint l’Ecole militaire d’aviation et terminé sa formation, Chouaïb Oultache a fait partie des pilotes de l’aviation militaire. En pleine période de formation et de renforcement du corps et des équipements de l’aviation militaire, Chouaïb Oultache, indiquent des informations, a été chargé de nombreuses missions à l’étranger.
Il a bénéficié de plusieurs formations. Chose qui fait de lui l’un des éléments les plus expérimentés en matière d’aviation. Très discipliné, Oultache a gravi l’échelle des responsabilités au sein de l’ANP, jusqu’au grade de colonel. Son départ à la retraite ne signifiait pas une fin de mission, puisque très apprécié pour son niveau de maîtrise, il a été approché en 2003 par le directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), Ali Tounisi, pour prendre la direction de l’unité aérienne de la Dgsn. Acceptant l’offre, Oultache a entrepris de moderniser cette unité.
Oultache qui a pu tisser durant sa carrière à l’école d’aviation des contacts à l’étranger, soulignent des sources à la Dgsn, en a profité pour renforcer les échanges entre l’unité aérienne de la Dgsn et les autres unités. L’homme a pu, ajoute-t-on, faire de l’unité aérienne de la Dgsn, l’une des plus modernes dans le monde. Appréciant les efforts de Oultache, Ali Tounsi a fait de lui, témoigne-t-on, l’un de ses plus proches collaborateurs. Il lui a confié complètement la gestion de cette unité au point où il n’intervenait presque pas dans son travail. Mais il était écrit que la collaboration entre les deux hommes finirait tragiquement. L’un est mort assassiné, tandis que l’autre est jugé pour cet assassinat. Un procès qui marquera les esprits.