Le militant et ex-détenu d’opinion Karim Tabbou est revenu, hier samedi, sur les rumeurs ayant circulé dernièrement l’accusant de « percevoir à ce jour une indemnité ».
Ces allégations sont venues s’ajouter à celles formulées « la semaine passée » par ceux qui Tabbou a qualifié de « relais des services », l’ayant accusé de détenir des biens à l’étranger. Le militant avait alors affirmé qu’il est la cible de rumeurs lui « attribuant des comptes bancaires, entreprises ou usines à l’étranger ». Il a ainsi tenu à démentir « formellement et énergiquement ces rumeurs ».
Lors de la manifestation du 110e vendredi du Hirak à Alger, Karim Tabbou s’est à nouveau exprimé sur d’autres allégations « l’accusant de percevoir des indemnités » sous forme d’une retraite anticipée dont le montant s’élève à 100 000 DA par mois. La déclaration avait été faite par le sénateur du FLN Abdelouahab Benzaim.
Dans une déclaration à Algérie360, Karim Tabbou a catégoriquement nié « ces allégations ». Il a en effet indiqué « qu’il y a quelques jours, les relais des services avaient fait circuler l’information que j’avais des usines à l’étranger. Après, c’est les mêmes relais qui reviennent pour dire que je vis d’une indemnité ».
En réponse, le militant a martelé : « je vous assure que si manger (être corrompu) j’aurais été sénateur du FLN ». Sans le citer nommément, tout porte à croire que l’ancien détenu répondait au sénateur du FLN Abdelouahab Benzaim.
Selon Tabbou, « les droits de l’homme ne sont pas sélectifs »
Revenant sur la situation politique actuelle du pays et le mouvement Hirak, Karim Tabbou a souligné une volonté de « venir à bout de la dynamique historique du peuple algérien ». Dans ce sens, il estime que cette même dynamique constitue une occasion sans précédent pour transformer le pays, rapidement et à moindres coûts, à même de sortir du sous-développement ».
Accusant « ceux qui sont à la tête de ce pays de vouloir casser la dynamique des citoyens à travers les mensonges et les attaques orchestrées et ciblées envers les personnes », Tabbou met en garde contre « des tentatives de divisions du mouvement Hirak ». À ce propos, le militant a affirmé que hormis les courants politiques différents, je considère que la notion des droits de l’homme n’accepte pas qu’on sélectionne son application. Les droits de l’homme ne sont pas sélectifs ».
Ici, le militant s’est montré ouvertement solidaire, entre autres, avec « Zitout, Amir DZ, Hichem Aboud, Mohamed Abdellah … », tout en dénonçant les mandats d’arrêt internationaux lancés à leur encontre. D’ailleurs, il a nié le fait « que le Hirak est téléguidé de l’extérieur » tout en réitérant que le Hirak est une volonté du peuple algérien ».