Accusé par Islam Slimani de propos racistes lors d’un match de championnat français, le milieu de terrain de Clermont Foot, Johan Gastien, revient sur cet incident. Le milieu de terrain français garde, visiblement, toujours rancune contre l’international algérien qui lui a fait une telle grave accusation.
Le 23 octobre 2022, et lors du match Stade Brestois-Clermont Foot, Islam Slimani avait accusé Johan Gastien de propos raciste. « Il m’a dit sale Arabe, il m’a dit sale Arabe », lança Slimani au quatrième arbitre. C’est une affaire classée, certes, mais le milieu de terrain clermontois ne l’a pas oublié. Dans une interview accordée à « So Foot », il revient sur cet incident qui avait fait couler beaucoup d’encre.
« C’était la pire expérience de ma carrière. Il y a eu une retombée médiatique très importante, beaucoup de menaces envers ma famille et mes proches, mes coéquipiers… C’était très dur. On a la chance au club d’avoir un psychologue, j’y suis pas mal passé. Je savais très bien ce qui avait été dit, et ça a été un soulagement quand la commission m’a blanchi après trois ou quatre semaines ». Dira-t-il d’emblée
Et d’ajouter : « Pendant ce temps-là, on a l’impression d’être en garde à vue. Je n’avais pas envie de retourner au stade ni de rejouer au foot, j’avais peur du regard des autres sur les terrains. Le match suivant, à Nantes, j’avais une énorme appréhension. C’est une expérience de vie que je ne souhaite à personne ».
Gastien ne souhaiterait plus revoir Slimani
Visiblement, Johan Gastien garde toujours rancune contre Islam Slimani. En effet, il ne souhaiterait plus le revoir comme adversaire sur le terrain. D’ailleurs, le départ du meilleur buteur de l’histoire de la sélection nationale en Belgique l’a soulagé.
« Je n’ai jamais demandé à le revoir. On m’a appris récemment qu’il était parti dans un autre club, c’est très bien, on n’aura pas à se revoir sur le terrain. Je n’ai pas envie de parler à cette personne. Le racisme est un sujet très grave (…) ça me fait encore mal aujourd’hui ». A-t-ajouté.
Le joueur a également confié qu’il a « pensé à porter plainte pour diffamation. Mais je ne voulais pas remettre une pièce dans la machine et me lancer dans une procédure qui aurait pu durer longtemps ».
Rappelons que la commission de discipline de la LFP avait traité l’affaire. Mais faute de preuves, elle avait classé le dossier.