Le parquet de Paris a demandé de passer devant la justice six ressortissants algériens accusés de traite d’êtres humains aggravée. Leurs victimes, des enfants maghrébins, venant du Maroc et de l’Algérie, dont 17 identités sont connues et sont âgées entre 8 et 16 ans.
En effet, le réseau est soupçonné d’avoir initié à l’usage de psychotropes des mineurs isolés étrangers, pour mieux les pousser à voler dans la région parisienne.
Six Algériens arrêtés à Paris pour traite d’êtres humains
Les six ressortissants algériens sont également jugés pour trafic de stupéfiants et recel de vol. Les réquisitions, rendues publiques en date du 15 septembre dernier, citent le parcours d’errance de 17 mineurs, identifiés par les enquêteurs, et dont l’âge varie entre 8 et 16 ans. Et ce, à commencer par leur voyage depuis le Maghreb jusqu’à la capitale parisienne, « leur rêve ».
Par ailleurs, devant la justice, les six Algériens sont aussi accusés d’avoir initié gratuitement ces mineurs aux psychotropes. Et ce, grâce à des doses qui les poussent à demander plus et à voler des touristes en France et être violent. D’ailleurs, l’une des victimes, un certain Marocain âgé seulement de dix ans, a témoigné de la façon dont ces adultes l’ont initié à ces stupéfiants, » tiens, prends ça, ça va te faire du bien » a-t-il déclaré, avant d’ajouter « j’ai pris un demi comprimé de Rivotril et j’ai continué, continué et continué … ».
Selon le parquet de Paris a souligné que ce genre de substance créée une dissociation du corps et de l’esprit chez le jeune consommateur. Il fait part, par ailleurs, d’une opération de recrutement des adultes pour créer une forte dépendance de ces enfants à leur égard. Notamment, pour tirer des bénéfices financiers.
Ils sont tous livrés à eux-mêmes
Selon l’avocate de l’association Hors la Rue, ces enfants sont exposés à des risques immédiats de mort ou de blessures, et cette affaire mérite d’être présentée devant la juridiction criminelle. De son côté, l’avocat des accusés, en l’occurrence Ruben Garcia a déclaré » en réalité, ils sont tous livrés à eux-mêmes ».
Il rappelle que son client, un Algérien âgé de 31 ans, a déjà passé par le même parcours de ces mineurs. En effet, il a déjà vécu dans la rue et s’est retrouvé dépendant avant de commencer à vendre des stupéfiants à ses congénères.
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