Le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, affirme que l’ensemble des programmes seront achevés à temps au 25 mai, les syndicats autonomes, de leur côté, contredisent ces propos, avouant un retard sans précédent accumulé suite aux protestations observées par les enseignants.
Aquelques jours des épreuves du baccalauréat, fixées pour le 6 juin prochain, la question de l’achèvement des programmes pédagogiques de la classe de terminale demeure aussi pointue.
Alors que le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, affirme que l’ensemble des programmes seront achevés à temps au 25 mai, les syndicats autonomes, de leur côté, contredisent ces propos avouant un retard sans précédent accumulé suite aux protestations observées par les enseignants. «Déjà en temps normal il est impossible de terminer ces programmes surchargés.
Si l’on prend en considération les grèves ayant perturbé le cursus scolaire, on est loin d’être au bout du compte», a déclaré Sadek Dziri, président de l’UNPEF. Le retard est principalement constaté dans les matières scientifiques, poursuit-il, par rapport aux matières littéraires dans lesquelles l’on a sauvé la mise avec les polycopies.
Pour sa part, le président du Conseil national des Lycée d’Algérie (Cla), Idir Achour, a indiqué que le taux réel d’avancement des programmes de la classe terminale est estimé à 60% seulement. «Seuls les établissements qui n’ont pas été affectés par la grève des enseignants en sont à 80%», précisé- t-il.
Le représentant du Cnapest, Messouad Boudiba explique cette situation par le fait que les établissements ont enregistré ,chacun en ce qui le concerne, un taux de suivi de grève différent.
Ce qui a donné lieu à des disparités en ce qui concerne l’achèvement des programmes. Benbouzid avait assuré, à ce titre, que les retards accusés dans les programmes sont estimés à une dizaine de jours. Se fiant aux chiffres de la commission de suivi des programmes pédagogiques, Benbouzid indique qu’une semaine a déjà été rattrapée après les vacances de printemps et que les trois jours restants seront rattrapés en dispensant des cours les samedis.
«Les administrations ont pu falsifier leurs chiffres, concernant les estimations présentées au ministre, à cause notamment, de la pression exercée sur les personnels pour achever leurs programmes», estime M. Achour. Certains enseignants, poursuit- il, ont boycotté le remplissage des fiches sur le taux supposé d’avancement des cours dispensés. Les chefs d’établissement ont été donc dans l’obligation de le faire à leur place.
«L’information réelle du taux d’avancement des cours est chez les inspecteurs pédagogiques qui ont effectué des inspections sur le terrain», a-t-il ajouté. Plus loin, le représentant du Cnapest affirme que la majorité des enseignants de physique en sont au sixième sur huit chapitres au total, souligne-t-il. En effet, avec le mouvement de grève, qui a gelé les cours durant des semaines, le programme a été quelque peu bâclé ces derniers mois.
Chose qui pénalise les élèves qui demeurent les premières victimes de ce conflit social du secteur de l’Education. Dans ce sillage, le ministre a instruit les enseignants à dispenser les cours de manière normale et sans précipitation pour permettre aux élèves de bien les assimiler. «Ce n’est pas évident de réviser et préparer son bac à travers des polycopies », ont certifié, à l’unanimité, les syndicalistes qui sont avant tout des enseignants.
Ces derniers ont ainsi appelé à l’allégement du volume horaire des cours de la classe terminale ainsi qu’à une bonne répartition des programmes éducatifs pour assurer un cursus scolaire valide aux examens du bac conformément aux normes internationales.
L’évaluation des programmes pédagogiques arrêtée
Le seuil d’évaluation des programmes pédagogiques de la classe de terminale a été arrêté hier. La commission du suivi des programmes a ainsi donné son verdict quant aux taux de finalisation des programmes au niveau des établissements scolaires à travers le territoire national.
Selon Messouad Boudiba, chargé de communication du Cnapest, les bilans dressés seront remis à l’Office national des examens et concours pour pouvoir élaborer les sujets du bac, et ce, en prenant en compte l’ensemble des paramètres. Autrement dit, les sujets des épreuves seront élaborés selon les cours dispensés au cours de l’année scolaire. Ce qui soulagera quelquepeu les futurs candidats au bac.
A. B.