L’association El-Mouahidia de sauvegarde du patrimoine historique, culturel et touristique de Nédroma, s’est voulue représentative de la culture de Nedroma sur tous les plans, depuis des années, à travers toutes les manifestations culturelles organisées et les initiatives entreprises.
L’association El-Mouahidia de sauvegarde du patrimoine historique, culturel et touristique de Nédroma, s’est voulue représentative de la culture de Nedroma sur tous les plans, depuis des années, à travers toutes les manifestations culturelles organisées et les initiatives entreprises.
Elle a bénéficié d’un projet d’identification, de restauration, valorisation du patrimoine immatériel local et de promotion du tourisme d’une durée de dix-huit mois, avons-nous appris auprès de son président Azzedine Midoun. «Ce projet vise plusieurs objectifs. Il s’agit tout d’abord de rassembler, de restaurer et de numériser tous les documents en rapport avec le patrimoine immatériel de Nédroma, une région compte de nombreux sites historiques comme la place dite Attarbia, la Grande Mosquée, Ksar Assoltane, Lalla El-Alya. Il y a lieu aussi d’organiser une formation pour les jeunes dans les domaines de la musique andalouse, des nouvelles technologies de l’information et de la communication et du tourisme», a-t-il indiqué.
Selon l’association, les groupes ciblés sont les jeunes filles et garçons de la ville de Nédroma, les jeunes des zones rurales, les écoliers, les collégiens, les lycéens, les universitaires, les chercheurs, les sans emploi et les artisans.
Le président d’El-Mouahidia a précisé à cet effet que l’action a pour but d’assurer l’identification, la restauration, la réhabilitation, la valorisation et la perpétuation du patrimoine culturel immatériel local, et de le rassembler sous forme de fonds documentaire numérique pour assurer sa préservation. Elle vise aussi à la promotion du tourisme à Nédroma.
Ce fonds documentaire constituera une banque de données que chacun pourra consulter, exploiter pour des travaux de recherche sur le patrimoine ou assouvir sa curiosité et s’abreuver de principes et de valeurs humaines qui caractérisaient une époque où l’éthique était à son apogée, etc. Il s’agit également d’introduire ce patrimoine culturel immatériel communautaire dans la société actuelle et répondre par là au devoir de faire vivre l’héritage culturel.
La musique andalouse, avec son cachet local, la tradition orale avec ses pratiques socioculturelles fondées sur les valeurs ancestrales de solidarité, de partage, de bon voisinage, de générosité, de tolérance, de respect de la nature déclinent et s’estompent au fil du temps.
Il y a lieu de rappeler que cette association est composée de plusieurs groupes de travail, notamment ceux chargés de la sauvegarde du patrimoine historique et culturel. Il y a également la section musicale, ainsi que les commissions de la formation et de la recherche dans le domaine musical (andalou, haouzi), ainsi que de la sauvegarde du patrimoine artistique de la ville de Nedroma et de sa région. Par ailleurs, et selon toujours son président, l’association a mis en œuvre et géré deux projets d’envergure, financés conjointement par l’association et par l’Union européenne. Un troisième projet entièrement financé par le ministère de la Jeunesse et des Sports sera aussi pris en charge par cette association. Le 1er projet, intitulé «Création d’une maison du Patrimoine», a été réalisé en 15 mois (2004-2005), et a permis à l’association d’acquérir une vieille maison qui a été restaurée et équipée pour permettre aux jeunes de s’adonner à des activités culturelles et artistiques. La maison du Patrimoine abrite une bibliothèque qui met plus de 10.000 ouvrages à la disposition des élèves, collégiens et étudiants.
Gadiri Mohamed
