Un bras de fer s’annonce entre le ministère de l’Education et les adjoints d’éducation qui menacent de débrayer à partir du mois prochain. Les adjoints d’éducation, qui déplorent la marginalisation dont ils font l’objet, ont opté pour la protestation afin de faire entendre leur voix. «Ce mouvement se veut une dénonciation de la marginalisation due aux lacunes que contient le document 12-240 portant statut particulier des fonctionnaires du secteur», déplore la coordination affiliée au Syndicat des travailleurs de l’éducation (SNTE).
Cette dernière a appelé, dans un communiqué, ses militants à adhérer massivement à la grève qu’elle projette pour le 7 du mois prochain, accompagnée d’un sit-in devant le siège du ministère de l’Education à Alger. La même démarche a été suivie par la commission des adjoints d’éducation qui, pour sa part, confirme sa détermination à faire aboutir ses revendications. Celle-ci n’a pas trouvé mieux que la protestation pour atteindre son objectif.La commission relevant de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) compte, pour sa part, investir les sièges des directions de l’éducation au niveau national. «Pour concrétiser les revendications en suspens, la commission appelle ses adhérents à un arrêt de travail et des rassemblements devant les différentes directions de l’éducation le mardi 1er décembre à 10h», a indiqué la commission dans un communiqué signé par son président, Redouane Tadjer.Il s’agit là d’une décision qui a été prise à l’issue d’une assemblée générale tenue samedi au siège de l’Unpef. «Après une discussion lente et approfondie, nous avons constaté, avec regret, que le corps des adjoints est toujours lésé», regrette le rédacteur du communiqué. Cette marginalisation qu’il explique par l’appartenance, toujours, de cette catégorie aux corps appelés en voie de disparition.
«Le gouvernement n’a pas respecté ses engagements portant sur la suppression de cette appellation et l’intégration de tous les adjoints dans les grades nouvellement créés». Ces promesses portent notamment sur la promotion des adjoints et des adjoints principaux classés aux échelons 7 et 8 via des examens professionnels et un transfert automatique des postes vacants. Cela avec la prise en considération de l’expérience professionnelle. Ce qui n’est pas respecté, critique le signataire de l’écrit.
K. A.