Très attachée aux valeurs et traditions sociales, la famille adrarie accorde une importance particulière au premier jeûne des enfants, en immolant généralement en son honneur un mouton.
Les soirées du ramadan à Adrar se caractérisent par le ravivement des traditions de la région qui reflètent l’authenticité du patrimoine social, culturel et cultuel des habitants du Grand Sud que d’aucuns entendent transmettre à la postérité.
Mois de ferveur, de dévotion et de piété, le ramadan est également une aubaine pour les habitants d’Adrar de revivifier des traditions locales plus que séculaires à l’occasion du premier jeûne d’un enfant.
Très attachée aux valeurs et traditions sociales, la famille adrarie accorde une importance particulière au premier jeûne des enfants, en immolant généralement en son honneur un mouton, pour marquer l’événement dans un climat festif autour des membres de la famille.
Le nouveau petit jeûneur est entouré à cette occasion de soins et d’une attention particulière de la part des membres de sa famille qui l’invitent à tour de rôle à partager le repas de rupture de jeûne.
Ce mois sacré est également une opportunité pour de nombreux célibataires pour s’engager sur la voie du mariage, en organisant leurs fiançailles à l’occasion de la célébration de Leilat El-Qadr (Nuit du destin, 27e jour du ramadan). Les familles à Adrar perpétuent, lors de ce mois sacré, bon nombre de traditions culinaires locales qui les replongent, une fois l’an, dans l’histoire plus que séculaire de la région.
Les femmes au foyer s’appliquent à préparer les différents mets prisés en ce mois sacré, en particulier «Lahssa», une soupe soigneusement préparée à base de farine de mil et de viande séchée, agrémentée et relevée d’épices, dont seules les Adraries connaissent les finesses du goût. En outre, les mosquées ne désemplissent pas de fidèles qui se consacrent après la rupture du jeûne à la récitation des versets du Coran et à l’accomplissement des prières de taraouih (surérogatoires).
Dans ce cadre, la direction des affaires religieuses a élaboré, en collaboration avec les associations de mosquées, un programme visant à expliquer la portée de ce mois sacré et à sensibiliser les fidèles sur les maux sociaux et autres comportements néfastes tels que la surconsommation et le gaspillage.
Les soirées de ramadan à Adrar sont également des moments de rencontres conviviales autour d’un thé avec les proches et les amis, question d’oublier un peu la chaleur caniculaire qui sévit actuellement dans la région.
R. L./ APS