L’affaire de corruption liée à l’octroi du marché d’installation des équipements et systèmes informatiques dans l’aéroport international d’Alger vient d’aboutir sur de nouveau revirement concernant le déroulement de l’enquête.
Il s’agit donc du contrat du marché entre la Société de gestion des services et des infrastructures aéroportuaires et l’Entreprise britannique spécialisée « Ultra Elelctronics ». Selon le quotidien arabophone Echorouk, la brigade économique et financière de la wilaya d’Alger achevé l’enquête diligentée dans le cadre de cette affaire.
Selon des éléments rapportés par le même journal, l’enquête a révélé que le contrat d’octroi du marché d’installation des systèmes informatiques au niveau de la structure aéroportuaire a coûté au trésor public 701 millions d’euros, soit l’équivalent de 14 mille milliards de centimes.
La brigade spécialisée a entendu plusieurs personnes soupçonnées d’être impliquées dans cette affaire, dont un ancien ministre, le premier responsable de la Société de gestion des services et des infrastructures aéroportuaires et d’autres responsables. L’affaire devra être transférée dans les jours à venir au pôle pénal économique et financier du tribunal Sidi M’hamed pour instruction.
Un marché de 700 millions d’euros indûment octroyé
Dans les détails de l’affaire, il s’agit de l’octroi du marché d’équipement en système informatique de gestion de l’aéroport d’Alger à la société britannique Ultra Elelctronics dans des conditions douteuses et au détriment de cinq sociétés concurrentes et très connues dans le domaine.
Le marché a été octroyé à un montant dépassant les 700 millions d’euros en contrepartie de pots-de-vin. L’enquête a révélé que le dénommé F.B, un ami et représentant d’un haut cadre de la Société de gestion des services et des infrastructures aéroportuaires avait demandé à l’entreprise Britannique de lui verser une somme d’argent qu’ils partageront ensemble.
Ces faits ont été confirmés par le rapport de l’inspection générale des finances, selon le même journal. Les mis en cause encourent ainsi de lourdes accusations, conformément à la loi de lutte et de prévention contre la corruption, qui portent essentiellement sur la dilapidation des deniers publics, conclusion de marchés en dehors de la législation en vigueur et octroi d’indus avantages.