Ce lundi 30 mai 2022, le Pôle Pénal spécialisé dans les affaires de corruption financière et économique près tribunal de Sidi M’hamed a inauguré le dossier de Saïd Bouteflika, accompagné de l’ancien président du « FCE » Ali Haddad. Pour leur implication dans l’affaire relative au financement occulte de la campagne électorale du 5ᵉ mandat, blanchiment d’argent et dissimulation de biens issus d’infraction criminelle et de corruption.
Le juge commence par rappeler à l’accusé qu’il est poursuivi pour abus de pouvoir ; enrichissement illicite et recel de produits résultant de crimes de corruption. Said Bouteflika répond au juge en disant : « Je le nie complètement ».
Quels sont les biens que possède Saïd Bouteflika ?
L’enquête judiciaire a conduit à la découverte de l’existence d’un bien immobilier. Un appartement de type f5, d’une superficie de 249 mètres carrés, dans le quartier Ben Aknoun, qui a été acheté dans le cadre de la promotion immobilière. À cela, Said Bouteflika confirme l’information.
Par la suite, le juge a évoqué un bien immobilier dans la commune d’Alger Centre, obtenu en vertu d’un acte notarié de transfert de propriété du 26 juillet 2010. À cela répond l’accusé en disant : « J’avais un frère nommé Mustapha qui est décédé, que Dieu ait pitié de lui, que j’ai hérité de lui ».
Le juge continue en l’interrogeant sur des parkings et d’éventuelles activités de vente de voiture. Said répond en disant, qu’il n’a qu’un appartement à Ben Aknoun et une place de parking
Un autre bien immobilier a été cité par le juge, se situant à Djnan Malik, dans la commune de Hydra, dont l’accusé affirme en avoir aussi hérité. Mais aussi un autre terrain situé à El Bachir El Ibrahimi. L’accusé encore une fois affirmé que ce terrain appartenait à sa défunte mère, et qu’il l’a hérité d’elle. Le Juge parle encore d’un autre appartement rue Ibrahimi et d’autres biens immobiliers situés dans la Wilaya de Tlemcen. Là encore l’accusé répond en disant « Tout cela appartient à ma mère ».
Le juge interroge Saïd Bouteflika sur un compte bancaire
Puis, le juge enchaîne en évoquant un compte bancaire, avec 10 millions de dinars et 36 mille euros, il demande des explications à l’accusé.
Said Bouteflika répond, en affirmant que cet argent provient du travail qu’il exerce, que ce soit en tant que professeur à l’Université Bab Ezzouar pendant 11 ans ou en tant que conseiller à la Présidence de la République. Le juge lui demande combien était-il payé par mois en tant que conseiller à la Présidence de la République. L’accusé répond : « 30 millions par mois ».
En dernier, le juge lui demande s’il possède 30 voitures privées. Saïd Bouteflika dit qu’il aurait préféré conduire seul sans chauffeur, et si vous trouvez un autre revenu en dehors de mon travail, vous aurez le droit de me demander des comptes.
Pour conclure, Saïd Bouteflika affirme devant le juge et demande à la presse de relayer le fait qu’il ne possède que deux appartements.