Les inoubliables années sanglantes de la décennie noire que l’Algérie a connues obligent tout citoyen algérien de frémir dès qu’il entend parler de terrorisme. Cela a été le cas en entendant le nom du terroriste « Abou Dahdah », le verdict de ce dernier est enfin tombé.
Rezkane Ahcene, plus connu sous le nom d’Abou Dahdah est condamné par le tribunal de Dar El Beida à 20 ans de réclusion criminelle avec privation des droits civiques et politiques, et ce, pour appartenance à un groupe terroriste armé susceptible d’attenter à la sécurité de l’État, détention d’armes de guerre de 4e catégorie et d’explosifs ainsi que homicide volontaire avec préméditation.
Son procès a été marqué par des révélations inédites. En effet, le condamné a rejoint les forces armées d’Al-Qaida en 1993 dans les hauteurs de Lakhdaria et Bouira, un groupe terroriste qui a été dissout en 2006, suite à quoi Abou Dahdah a rejoint Daesh.
Un procès reporté et tant attendu
Lors d’une opération de ratissage en décembre 2020, pas loin de la commune d’El-Ancer à Jijel, l’Armée populaire nationale (APN) a capturé à Jijel Abou Dahdah. Ce dernier avait rallié les groupes terroristes en 1994. Le procès du terroriste a été reporté deux fois, où il devait comparaître avec 46 autres terroristes devant le tribunal criminel.
Le condamné a révélé lors de son procès qu’il était infirmier et dentiste pendant 25 ans, pendant lesquelles il a soigné les autres terroristes. De surcroît, il avoue avoir falsifié des documents, un faux et usage de faux grâce à un vrai talent pour le dessin.
Cependant, il a réfuté certaines accusations faites à son égard à l’instar de sa participation dans des opérations terroristes ayant pour cible l’Armée nationale populaire (APN), notamment celle de Tizi Ouzou en 2011, expliquant que le groupe ne pouvait le sacrifier surtout pour soigner ses « collègues ».