Le collectif de la défense du général à la retraite et détenu Ali Ghediri est revenu à la charge en interpellant, une nouvelle fois, le chef de l’État.
Lors d’une conférence de presse animée hier, le collectif de défense constitué des avocats Khaled Bourayou, Miloud Brahimi, Amara Abdelhafid et Bereche Hatem, ont interpelé le chef de l’État dans l’espoir de « rendre justice » au détenu « injustement incarcéré ».
« Nous lançons aujourd’hui un appel solennel au premier magistrat du pays pour se pencher sur le cas Ali Ghediri, injustement incarcéré depuis 27 mois », ont indiqué les intervenants.
Réitérant que le dossier du général à la retraite « est totalement vide », les avocats ajoutent : « Nous ne comprenons pas pourquoi cet homme intègre, patriote et qui a servi loyalement le pays dans l’armée reste aujourd’hui derrière les barreaux ».
Me Miloud Brahimi affirme pour sa part qu’il croit « réellement et sincèrement en l’Algérie nouvelle qui se construit, mais l’Algérie ne sera pas nouvelle tant qu’Ali Ghediri sera en prison ».
Dans son plaidoyer, l’avocat a insisté sur le fait que le dossier de son client est vide. « Nous voyons des gens condamnés pour vol ou pour meurtre sur des preuves, mais qu’y a-t-il dans le cas de la personne que nous défendons aujourd’hui ? », s’est-il interrogé.
« Où sont les preuves de la tentative de démoralisation de l’armée ? »
Se demandant également : « Où sont les preuves de la tentative de démoralisation de l’armée ? », l’intervenant a rappelé que les propos pour lesquels, Ali Ghediri avait été incarcéré, se sont, bel et bien, produits.
« Dans cette interview, il a dit des choses très correctes sur le système, il a dit également qu’en cas de cinquième mandat, l’armée devrait intervenir et c’est ce qu’elle a fait », a-t-il rappelé.
Pour rappel, Ali Ghediri est accusé de « porter atteinte au moral de l’armée en temps de paix dans le but d’affaiblir la défense nationale ». Il a été condamné le 22 septembre dernier à 4 ans de prison ferme. Le 22 septembre dernier, le procureur général près la cour criminelle de Dar El-Beïda a fait appel de ce jugement.