L’affaire Amira Bouraoui, ne cesse de connaître des rebondissements, la dernière en date est l’arrestation de sa mère Khadidja, et de sa sœur Wafa, hier soir à leur domicile à Oued Romane par les services de la gendarmerie de El Achour.
En effet, hier, le samedi 11 février 2023, la mère et la sœur d’Amira Bouraoui ont été arrêtées par la gendarmerie d’El Achour, selon le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD).
Wafa Bouraoui avait dénoncé sur les réseaux sociaux ce qu’elle a qualifié de « pressions » des services de sécurité sur sa famille ici à Alger. Ecrivant « Nous envoyer deux jours de suite, tard dans la nuit, des agents en civil pour nous mettre sous pression avec une mère âgée et malade est juste inadmissible. Je comprends mieux pourquoi ma sœur a préféré partir ».
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D’après la même source, durant la matinée d’aujourd’hui, les services de la gendarmerie ont procédé à la perquisition du domicile familial, sis à Oued Romane.
Après plusieurs heures, Wafa Bouraoui a été libérée vers 5h du matin, tandis que sa mère Khadidja Bouraoui, âgée de plus de 70 et malade a été transférée par route vers la gendarmerie de la wilaya de Annaba.
Suite au transfert de sa mère à Annaba, Wafa Bouraoui réagit via son compte Facebook, en mettant une photo d’elle avec sa mère, et comme légende « Ou est ma mère ???! ».
Il est aussi à noter que dans le cadre de la même affaire, que le journaliste Mustapha Bendjama, arrêté depuis le 8 février 2023, voit sa garde à vue prolongée, au niveau de la brigade de la gendarmerie d’Al Hattab, à Annaba. Mais aussi l’arrestation du cousin d’Amira Bouraoui au niveau d’Annaba, affirme le CNLD.
Retour sur l’affaire Amira Bouraoui
Arrivée en France le lundi 6 février 2023, la militante et opposante politique et journaliste franco-algérienne, Amira Bouraoui aura réussi à créer de nouvelle tensions dans les relations entre la France et l’Algérie. Cette dernière a d’abord été interpellée en Tunisie, le 3 février dernier à l’aéroport alors qu’elle souhaitait embarquer pour la France et risquait une expulsion vers l’Algérie, où elle aurait dû purger une peine de deux ans de prison. La journaliste et opposante algérienne Amira Bouraoui aura donc échappé à l’extradition vers l’Algérie depuis la Tunisie où elle avait trouvé refuge durant quelques jours.
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