Youcef Atal est dans tourmente en France depuis qu’il a affiché son soutien à la Palestine. Aux dernières nouvelles, le Conseil représentatif des institutions juives en France a porté plainte contre le joueur.
Youcef Atal est au cœur d’une grande polémique en France pour avoir affiché sa solidarité à la Palestine dans le conflit Gaza-Israël. Cela n’a pas été du goût des Français. Alors que la commission de discipline en France a été saisie, tandis que le parquet de Nice a ouvert une enquête préliminaire, c’est au tour maintenant au Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) de porter plainte contre l’international algérien.
En effet, l’avocat du CRIF, David Rebibou, a confié à BFM Côte d’Azur que le joueur était attaqué pour « provocation à la haine et à la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur religion ».
La ministre des Sports salue l’ouverture d’une enquête
Comme tout le monde le sait, le parquet de Nice a ouvert une enquête préliminaire sur cette affaire. La ministre des Sports en France, Amélie Oudéa-Castéra, a salué cette décision.
« Je salue l’ouverture par le parquet de Nice d’une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme et provocation publique à la haine ou à la violence à raison d’une religion déterminée, concernant Youcef Atal. Elle fait suite au signalement conjoint de Christian Estrosi et du Préfet, avec lesquels j’avais pu échanger dès hier matin. Je me félicite que le conseil national d’éthique de la FFF, comme c’est son rôle, se soit emparé des faits. Les instances disciplinaires de la LFP sont désormais saisies du dossier ». A-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.
Une rencontre est prévue entre le joueur et la direction de l’OGC Nice ce mercredi pour échanger sur la polémique. « Je serai vigilante à l’égard des décisions qui seront prises à son issue ». Ajoute Oudéa-Castéra.
Les explications du préfet des Alpes-Maritimes
Le préfet des Alpes-Maritimes, Huges Moutouh, s’explique pourquoi le parquet de Nice a ouvert une enquête préliminaire sur l’affaire Atal.
« Quand on est un homme public, un joueur connu avec trois millions de followers sur ses réseaux sociaux, non seulement on n’est pas au-dessus des lois, mais on a en aussi un devoir moral d’exemplarité. On sait qu’on a une influence sur la jeunesse, sur une certaine catégorie de la population ». Confia-t-il, dans une déclaration accordée à Nice Matin.
Et d’ajouter : « Relayer des vidéos qui sont des appels à la haine n’est pas acceptable et est susceptible de constituer des délits. J’ai saisi le Parquet. Il reviendra au procureur de la République de donner la suite judiciaire qu’il convient ».