Affaire « Badissi Novembri » : Makri en remet une couche

Affaire « Badissi Novembri » : Makri en remet une couche

Les partisans de la Badissia-Novembria ne lâchent pas le morceau. MalgrĂ© la mise au point faite par Salah Goujil, le prĂ©sident du SĂ©nat, les dĂ©fenseurs de ce courant nĂ© quelques mois après le Hirak repartent Ă  l’attaque. Cette fois ci c’est Abderezak Makri, le prĂ©sident du MSP, qui en remet une couche.

En effet, aujourd’hui le 23 novembre 2021, dans le cadre de la campagne Ă©lectorale de son parti, Abderrezak Makri a affirmĂ©, depuis la wilaya de Chlef, que si le MSP est candidat aux Ă©lections locales, c’est pour faire de l’AlgĂ©rie une nation obĂ©issant aux prĂ©ceptes de « la Badissiya-Novembria ».

Makri, on ne peut plus populiste, joue avec les mots, et fait de la crise avec la France son thème de prĂ©dilection pour gagner l’oreille des citoyens.

Après une interminable logorrhée, ou le successeur de Mahfoud Nahnah avait rappelé que le MSP fait de la politique afin de prendre soin du pays et pour tenir une promesse faite aux martyres, il use de subtilité pour sauter au sujet des élections.

Sur la voie de « Badis », et non de « Paris »

Sans prĂ©senter de lignes claires, Makri fait dans le vague. Il affirme que son parti est candidat Ă  ces Ă©lections afin de faire de l’AlgĂ©rie un pays « prospère et dĂ©veloppé ». Il prĂ©cise toutefois que son parti est venu participer Ă  ces Ă©lections « pour que l’Ă©tat algĂ©rien soit inscrit dans le cadre des prĂ©ceptes islamiques, pour que l’AlgĂ©rie soit Badissiya pour de vrai, et novembriya pour de vrai, et non un mirage, non une dĂ©claration, et non une diversion ».

Makri ajoute que l’AlgĂ©rie dont rĂŞve son parti est celle « qui sera sur la voie de Badis (Abdelhamid Ibn Badis), et non sur la voie de Paris (la capitale Française) ». Un jeu de mot que l’homme politique a rĂ©pĂ©tĂ© trois fois, rappelant les discours emphatiques du prĂ©sident dĂ©chu, pour enfin conclure en disant l’AlgĂ©rie doit ĂŞtre « fidèle Ă  la promesse de novembre ».

Il est à rappeler que le président du Sénat, Salah Goujil, âgé de 91 ans, a déclaré en octobre dernier que « quand on dit novembre est badissi, on ment à l’histoire. Novembre c’est novembre, il n’appartient à personne. Les gens sont libres de dire ce qu’ils veulent, mais on ne doit pas enseigner cela à nos enfants. Ce n’est pas la vérité ».

Goujil, visant sans ambiguĂŻtĂ© aucune les partis islamistes, a rappelĂ© qu’au tout dĂ©but de la rĂ©volution du premier novembre, il a Ă©tĂ© convenu que « seul le sang des AlgĂ©riennes et des AlgĂ©riens coulera pour l’AlgĂ©rie ». Il a enfin expliquĂ© que « des jeunes du monde arabe et de pays islamiques ont demandĂ© Ă  venir participer Ă  la lutte, mais on a dit non ».