Comme rapporté dans notre édition de dimanche dernier, les habitants de la cité Ali Saddek en bordure de la RN5, connue communément sous le nom de la SNTP du Hamiz dans la commune de Bordj El Kiffan, vivent un enfer au quotidien.
En effet, ce jour là, nous avons, selon des témoignages de riverains, indiqué que la centrale à béton, sise à quelques encablures de ladite cité constituée de 350 logements, est la principale cause de la pollution. Cette centrale est érigée sur un terrain appartenant à la municipalité de Bordj El Kiffan, cédé par contrat d’exploitation de 99 ans à Readymix-Algérie du groupe français Lafarge.
Opérationnelle depuis 2002, cette centrale à béton a causé beaucoup d’ennuis de santé, notamment aux nouveaux nés, aux enfants et aux personnes âgées qui, étant exposés à la poussière dégagée, peinent à respirer normalement.
Cela a été confirmé par un médecin pédiatre le jour même de notre passage dans la cité. Ajouter à cela, tous les désagréments causés par les véhicules (camions-cocotte) qui font des allers et retours, y compris la nuit.
Autrement dit, la centrale à béton a chamboulé le quotidien de près d’un millier de citoyens qui assurent avoir frappé à toutes les portes sans que cela aboutisse. «Nous avons entrepris des actions de part et d’autre. Nous avons adressé des pétitions à tous les services concernés mais jusqu’ici rien n’a été fait», ont-ils affirmé.
Aussi, ni les élus locaux de la commune de Bordj El Kiffan, encore moins les cadres du groupe Lafarge n’ont jugé utile de nous fournir la moindre explication en dépit de maintes sollicitations. Sauf que, si l’administration locale persiste dans son entêtement, les Français de Lafarge, eux, ont bien compris le message.
Lila Mérabténe, directrice de la communication du groupe Lafarge-Algérie a tenu, hier, à nous apporter ces éclaircissements : « Avant tout, au nom du groupe Lafarge, nous nous excusons pour tout désagrément causé par la mise en activité de ladite centrale aux environs des habitations », a-t-elle indiqué.
Et d’ajouter : depuis que nous avons repris sa gestion, conscients de la question environnementale, nous n’avons jamais lésiné sur les moyens afin de changer, à chaque fois qu’il est nécessaire, particulièrement les filtres.
D’ailleurs, ces derniers répondent aux normes internationales, ce qui a été à plusieurs reprises contrôlé. Et au grand bonheur des habitants de la cité SNTP du Hamiz, la centrale en question fermera définitivement à partir du mois de septembre prochain pour être installée ailleurs, affirmera notre interlocutrice.
Farid Houali