Le tribunal militaire de Blida devrait, prochainement, procéder à l’audition de plusieurs cadres et fonctionnaires de la présidence de la République ayant servi sous Bouteflika dans le cadre de l’affaire des généraux Toufik, Tartag et de Saïd Bouteflika, a-t-on appris de bonne source.
Ces auditions, nous dit-on, devraient, toutefois, être menées par des commissions rogatoires mises spécialement en place pour la circonstance. Le fait serait d’abord justifié par le nombre de personnes à écouter et par la nécessité d’accomplir la procédure dans un tribunal relevant de la juridiction où sont établies les personnes concernées par l’enquête.
Le nombre et la qualité des témoins appelés restent encore du domaine de l’inconnu, mais l’on sait, en revanche, que des chauffeurs, employés par les célèbres détenus, ont été, eux aussi, convoqués par le magistrat instructeur du tribunal militaire de Blida. Il s’agit des chauffeurs employés par l’ancien patron des services algériens, le général Médiène, du général Tartag et du frère conseiller de Bouteflika.
Convoqués en qualité de témoins, ils ont été interrogés au sujet des déplacements effectués dans le cadre de la fameuse réunion, maintes fois évoquée par le chef d’état-major, visant à «déstabiliser le pays».
Les fonctionnaires de la présidence, appelés à être prochainement auditionnés, devraient, quant à eux, être écoutés sur la base d’éléments récoltés durant l’enquête menée. Très peu d’éléments ont, jusque-là, filtré à ce sujet, même les rumeurs ou les informations sciemment distillées, canal par lequel des données importantes circulent parfois, sont carrément absentes cette fois.
Les données disponibles concernent, en revanche, l’état de santé du général Toufik qui se serait détérioré, apprend-on, suite à une opération subie durant son séjour carcéral. La défense envisage, d’ailleurs, de déposer une demande pour permettre à ce dernier de se soigner dans un centre approprié.
Le 15 juillet prochain, les avocats des détenus feront également appel du rejet de la demande de mise en liberté provisoire de leurs clients.
La procédure concerne également Louisa Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), incarcérée dans le cadre de cette même affaire.
A. C.