Depuis la reprise de ces activités maritimes, après la pandémie du Covid-19, Algérie ferries a fait face à de nombreux obstacles qui ont impacté le bon déroulement de son activité. Parmi ces derniers, le scandale de la sous-exploitation des navires de la compagnie, qui a eu lieu durant la précédente saison estivale.
Pour rappel, le mois de juin dernier, deux navires d’Algérie ferries ont opéré deux traversées quasi-vides. Il s’agit du Badji Mokhtar qui avait transporté uniquement 72 passagers et 25 véhicules entre Marseille et Alger. Mais aussi du Tassili II qui a fait la desserte entre Skikda et Marseille vide, et celle vers le port d’Alger avec seulement 39 voyageurs et 21 véhicules. Et ce au moment où un grand nombre de voyageurs n’arrivait pas à trouver des places avec la compagnie nationale.
Suite aux instructions du président de la république Abdelmadjid Tabboune, une enquête a été lancée pour vérifier les dessous de cette affaire. Une enquête qui a été confiée au pôle pénal national, économique et financier et qui a fait tomber plusieurs responsables de la compagnie maritime.
Traversées quasi-vides d’Algérie Ferries : un lourd réquisitoire contre l’ex-PDG
Parmi ces derniers responsables, figurent l’ex-PDG de la compagnie maritime, l’ancien vice-président, le directeur commercial, le chef du département informatique et le chef d’escale à Alger. La première journée du procès de ces derniers a eu lieu le 2 janvier dernier et a été marqué par un lourd réquisitoire pour l’Ex-PDG d’Algérie Ferries, en l’occurrence Kamel Issad.
Pour rappel, ces accusés sont poursuivis pour utilisation illicite des biens et des fonds publics, dilapidation délibérée. Mais aussi pour abus de fonction et enrichissement illicite. Par ailleurs, face aux réponses des accusés qui peinent à expliquer les raisons de cet acte, le procureur de la république a requis dix ans de prison ferme contre l’ex-PDG, mais aussi à l’encontre de deux autres accusés en fuite.
Le procureur de la république a également demandé 8 ans de prison contre le directeur commercial, B. Krim. Et cinq ans pour l’ancien vice-président, notamment C. Ikbal. En plus de ces peines, le procureur de la république a requis un million de dinars pour chacun de ces accusés et la saisie des biens identifiés par l’enquête. En ce qui concerne le verdict final, celui-ci est attendu pour le 19 janvier prochain.