Le tribunal criminel de Djelfa a rendu son verdict dans une affaire qui a profondément marqué l’Algérie. Ce mercredi, le principal accusé dans l’enlèvement du jeune Omar Ben Omran a été condamné à 26 ans de réclusion à perpétuité. Sa sœur a écopé quant à elle, de six mois de prison ferme. En outre, six complices ont reçu une peine de 12 mois, dont six fermes. Deux autres personnes ont bénéficié de clémence. Cette affaire effrayante a captivé les esprits et suscité une vive préoccupation au sein de l’opinion publique.
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La découverte d’Omar a eu lieu le 12 mai dernier, dans la commune d’El Qadid. Pendant près de 26 ans, il était porté disparu après son enlèvement en avril 1998. Un post anonyme sur Facebook a semé la confusion au sein de la communauté, affirmant la localisation d’Omar. Le message a rapidement été suivi d’une clarification, mais la famille d’Omar, intriguée, a commencé à douter.
Le témoignage glaçant de la victime
Lors de l’audience, le principal accusé a nié avoir commis les actes qui lui étaient reprochés. Il a affirmé que la victime, Omar, avait choisi de rester dans la maison de son ravisseur. Et ce, par peur des représailles de sa famille et du regard de la société. Une déclaration qui a suscité l’indignation et le scepticisme dans l’assistance. Omar, quant à lui, a démenti ces affirmations. Selon ses propos, il n’a jamais été en mesure de quitter le lieu ou son ravisseur le retenait.
L’avocat d’Omar, Maître Nadir Rabizi, a évoqué l’impact psychologique dévastateur de cet enfermement. Il a expliqué que son client subissait des troubles psychologiques et une anxiété persistante. Omar a même évoqué des « formes de sorcellerie ». Cela l’a empêché de quitter la chambre. Cependant, l’avocat reconnait qu’aucune preuve matérielle de sorcellerie n’avait été fournie. Ce mélange d’imaginaire et de souffrance physique a créé une atmosphère lourde et tragique autour du procès.
Découverte d’Omar : de nouveaux détails révélés
Un détail marquant a attiré l’attention des proches d’Omar : la présence d’un chien de la famille, qui restait près de la maison suspecte. Il n’a pas quitté les lieux pendant un mois selon les proches de la victime. Cela a conduit la famille à demander la permission de fouiller la maison du ravisseur. Prenant cela pour un risque calculé, le kidnappeur a accepté. Ce dernier croyait pouvoir dissimuler Omar. Cependant, après une fouille minutieuse, la famille a réussi à le retrouver, caché dans un trou de l’entrepôt, recouvert de bottes de foin.
Les autorités ont rapidement reçu l’alerte et intervenu pour arrêter le ravisseur. La gendarmerie de la wilaya de Djelfa a mené des investigations. Elles ont par conséquent, révélé l’implication de plusieurs personnes dans l’enlèvement. L’arrestation du principal accusé, connu pour sa pratique de la sorcellerie, a mis un terme à ce drame humain.
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