L’ancien conseiller à la présidence de la République, Saïd Bouteflika a comparu ce dimanche 11 juillet 2021 devant la troisième chambre du pôle pénal et financier du tribunal de Sidi M’hamed à Alger.
Le frère de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika a comparu, encore une fois aujourd’hui, dans le cadre des affaires du financement occulte de la campagne électorale et du blanchiment d’argent, selon ce qu’a rapporté le quotidien Echorouk.
Le 7 juin dernier, le prévenu a été entendu par le juge instructeur près la même juridiction dans le cadre de la même affaire, dans laquelle est également impliqué l’ancien président du FCE et homme d’affaires Ali Haddad. Cette affaire concerne, en effet, les accusations du financement de la campagne du président déchu, de blanchiment d’argent et de dissimulation de revenus issus de la corruption.
Il s’agit de l’affaire de la chaine télévision « El Istimraria » dont le lancement avait été prévu pour l’accompagnement de la campagne électorale de Bouteflika lors des présidentielles de 2019.
Lors de son procès, l’homme d’affaires Ali Haddad avait déclaré que le frère du président lui avait demandé « de lui accorder une partie du matériel audiovisuel de la chaine Dzair TV ». « Une fois la campagne gelée, le matériel avait été restitué », avait fait savoir Ali Haddad.
Saïd Bouteflika nie son implication dans l’affaire
Pour sa part, Saïd Bouteflika avait affirmé, lors de son audition le 7 avril dernier, qu’il n’a rien à voir avec cette affaire. Selon des éléments rapportés alors par ses avocats, l’audition de Saïd Bouteflika en tant qu’accusé s’est déroulée autour de plusieurs points en lien avec l’affaire de la campagne du 5e mandat. Il s’agit de ses rapports avec Ali Haddad, le financement de la chaîne TV « Istimraria » et le comité de soutien du 5ᵉ mandat.
Selon sa défense, Saïd Bouteflika « ne comprend toujours pas pourquoi il est mis sous mandat de dépôt dans une affaire dans laquelle il n’a rien à voir », précisant qu’il n’a « jamais entendu parler » de l’acquisition de ce matériel audiovisuel.
Attestant alors qu’il ne connaissait même pas le nom de la chaine, le prévenu a déclaré au juge qu’il avait pris connaissance de l’existence de ce matériel « lors d’une discussion avec Ali Haddad ».