Le procès du journaliste et militant des droits de l’homme Said Boudour s’ouvrira demain mardi au tribunal d’Oran, à l’Ouest d’Algérie.
Dans une déclaration ce lundi à Algerie36o, l’avocat Me Farid Khemisti a apporté des précisions sur l’affaire du journaliste Said Boudour qui dure depuis 2019.
Said Boudour est poursuivi pour deux chefs d’accusation à savoir « outrage à corps constitué » et « diffamation et début de menace »; mais selon Me Khemisti aucune de ces deux accusations ne devaient être retenues, car son dossier est « vide ».
« Pour le premier chef d’accusation, les services de sécurité ont présenté, dans leur PV (procès verbal) une vingtaine de pages où ils prétendent que Said Boudour attaquait un corps constitué via des publications Facebook alors que son compte est clôturé depuis longtemps », a fait savoir Me Khemisti.
« L’expertise du téléphone de Said Boudour, réalisée dernièrement par le laboratoire de lutte contre la cybercriminalité d’Alger, démontre que les publications présentées par les services de sécurité sont fausses« , a-t-il révélé.
« On s’attend à un acquittement » (Me Khemisti)
« Quant au deuxième chef d’accusation (diffamation et début de menace), il s’agit d’un individu, un repris de justice, qui a déposé plainte le jour de la première arrestation de Said Boudour. En plus, ce même individu a été déjà condamné auparavant à 3 mois de prison ferme pour avoir menacé de mort Said Boudour et Noureddine Tounsi« , a expliqué Me Khemisti.
« On s’attend à un acquittement, car on a toutes les preuves prouvant qu’il est innocent », a ajouté l’avocat, précisant que l’audience de Said Boudour aura lieu mercredi prochain.
Pour rappel, l’affaire de Said Boudour dure depuis sa première arrestation le 6 octobre 2019. Il a été remis en liberté provisoire, le 17 octobre 2019 après sa comparution devant le juge d’instruction.