L’homme d’affaires et milliardaire espagnol Juan Miguel Villar Mir, propriétaire du groupe OHL est revenu à la charge concernant un litige qui l’oppose à Sonatrach. Le patron d’OHL a proposé deux alternatives à l’Algérie afin de régler l’affaire de l’entreprise Fertial spécialisée dans les engrais fertilisants.
Ainsi, dans un communiqué, le groupe OHL a proposé deux alternatives ; soit un règlement à l’amiable en transférant 2000 milliards de centimes comme bénéfices, soit le recours à l’arbitrage international, et ce, dans 6 mois.
Le communiqué du groupe espagnol, publié jeudi dernier à Madrid, précise que le groupe exige un règlement à l’amiable de la question de l’impasse dans laquelle se trouve Fertial d’Annaba, détenue à 34 % par la filiale de Sonatrach, Asmidal et 17% pour l’homme d’affaires emprisonné Ali Haddad, soit d’aller en arbitrage international dans les six mois.
Juan Miguel Villar Mir a donc dénoncé le gel des comptes de Fertial par les autorités algériennes pendant plusieurs mois sans justifications claires. Une mesure qui, selon lui, a entraîné l’impossibilité de payer les salaires des ouvriers et employés ni d’acheter la matière première et payer les cotisations des fournisseurs.
Les accusations de OHL contre les autorités algériennes
Le milliardaire espagnol a également accusé les autorités algériennes de l’avoir empêché de transférer des bénéfices à l’entreprise estimée à 14,8 millions de dollars (environ 2000 milliards de centimes), en sus de refuser des licences d’exportation des produits Fertial, dont les activités reposent sur des exportations à 80 %.
En outre, le communiqué de groupe espagnol indique que les autorités algériennes veulent nationaliser indirectement et transférer la propriété de Fertial. Il a également accusé les autorités algériennes d’avoir violé l’accord conjoint de protection des investissements entre l’Alger et Madrid.
Rappelant qu’en mars 2019, OHL avait conclu un accord avec Sonatrach afin que cette dernière rachète les 34% du capital de Fertial, détenues par le groupe espagnol, en plus des 17 % de l’homme d’affaires emprisonné Ali Haddad, et ce, au profit de la société « Asmidal » de Sonatrach.
Cet accord est intervenu quelques jours avant la conclusion d’un accord entre le groupe espagnol « OHL » et l’homme d’affaires Ali Haddad, qui prévoyait le rachat par ce dernier de la part du groupe espagnol, estimée à 49 %, pour en devenir majoritairement propriétaire.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que le groupe espagnol engage des procédures pareilles contre l’Algérie. Ce groupe a également eu recours à un arbitrage international contre l’Algérie, réclamant une indemnisation estimée à 200 millions d’euros (3200 milliards de centimes), pour un projet de chemin de fer entre Annaba et Skikda.