Depuis plusieurs mois, le porte-parole du gouvernement Ammar Belhimer ne cesse de pointer du doigt les déplacements « jugés suspects » de l’ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette.
Ce lundi, la porte-parole du Quai d’Orsay Agnès von-der-Mühll a répondu à Ammar Belhimer, déplorant les propos de ce dernier sur le diplomate français.
« Nous déplorons ces déclarations (de Belhimer, ndlr), qui ne reflètent ni la qualité des relations bilatérales, ni la dynamique de leur renforcement, soutenue au plus haut niveau par les autorités de nos deux pays », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse.
Pour Agnès von-der-Mühll, l’ambassadeur de France en Algérie effectue sa mission dans le plein respect de la souveraineté algérienne.
« Il (François Gouyette) œuvre au renforcement de nos relations bilatérales, conformément à la volonté des autorités françaises », a-t-elle estimé.
« L’Algérie n’hésitera pas à prendre les mesures nécessaires pour corriger la situation » (Belhimer)
Samedi dernier, Ammar Belhimer a, une nouvelle fois, évoqué le « jeu trouble » de François Gouyette, appelant le diplomate français à contrecarrer « les plans des lobbies hostiles au rapprochement algéro-français ».
« Je crois que l’ambassadeur de France ne ratera pas ces précieuses opportunités grâce à sa grande expérience et sa connaissance des limites et des règles de la pratique diplomatique, notamment en Algérie, qui, le cas échéant, n’hésitera pas à prendre les mesures nécessaires pour corriger la situation », a lancé Belhimer.
Il convint de rappeler que le premier ministre français Jean Castex a annulé, à la dernière minute, son déplacement en Algérie prévu dimanche 11 avril.