Les stars algériennes d’Instagram sont en prison depuis plus de deux semaines. Accusés d’être complices dans une affaire d’escroquerie qui a défrayé la chronique, Numidia Lezoul, Stanley, ainsi que Rifka, devront faire face à de lourdes accusations.
Mis sous mandat de dépôt à la mi-janvier dernier, il aura fallu attendre aujourd’hui, le 2 février 2022, pour qu’ils soient enfin présentés devant le juge.
Accusés dans le cadre de l’affaire Future-Gate, l’entreprise qui a escroqué plus de 70 étudiants, les trois influenceurs mis sous mandat de dépôt, ainsi que Ines Abdelli, mineure mise sous contrôle judiciaire, redoutent la décision du juge.
Y a-t-il un espoir de libération ?
Rifka, Lezoul et Stanley, sont arrivés aujourd’hui au tribunal de Dar el Baida dans la capitale Alger. Le juge devrait prononcer le verdict final et trancher dans cette affaire qui a secoué les réseaux sociaux.
Il est à noter que les mis en cause font face à de lourdes accusations. Ils sont poursuivis pour « escroquerie », « blanchiment d’argent », « faux et d’usage de faux », et « violation de la législation et de la réglementation relatives au change et à la circulation des capitaux de et vers l’étranger », mais aussi pour « formation d’association de malfaiteurs » et au crime « de traite d’êtres humain via un groupe criminel organisé et transnational ».
Les internautes n’ont pas attendu le verdict final pour statuer sur la culpabilité ou pas des accusés. Les réseaux sociaux en Algérie se sont scindés en deux. Certains n’ont pas hésité à cracher leur venin contre les influenceurs, oubliant dans la foulée l’accusé principal dans cette affaire. D’autres, au contraire, fans des stars de l’Insta, ont lancé une campagne de soutien pour la libération de Numidia Lezoul notamment, mais aussi de Rifka et de Staneley.
Cette campagne a certes donné de l’espoir quant à une possible libération des influenceurs, mais vu la gravité des accusations portées dans le cadre de cette affaire, et en tenant compte de la décision de les mettre sous mandat de dépôt, le doute s’impose.