Sur fond de soupçons d’espionnage, Washington a décidé de bannir le géant chinois des télécoms. Une décision suivie par l’Australie, le Japon et la Nouvelle-Zélande. Autant d’interdictions qui suscitent la colère de Pékin.
« Les États-Unis utilisent leur pouvoir pour discréditer et attaquer certaines entreprises chinoises, dans une tentative d’étrangler leurs opérations, qui sont légitimes et légales, estime Geng Shuang, le ministre des affaires étrangères chinois. Washington a des visées politiques, c’est de la manipulation »
Skycom, un nom omniprésent dans l’affaire
Parmi les accusations formulées par les Etats-Unis : Huawei aurait violé l’embargo de Washington sur l’Iran à travers une entité hongkongaise qui serait une filiale cachée du groupe. D’après le procureur Matthew Whitaker, les Etats-Unis auraient des preuves.
« Depuis 2007, les employés de Huawei auraient commencé à mentir à propos de la relation de la société avec sa filiale appelée Skycom. Les employés de Huawei auraient dit à des partenaires bancaires américains que Huawei avait vendu sa participation dans Skycom. Mais ces affirmations étaient fausses. En réalité, la société s’était vendu Skycom à elle-même. »
En décembre, la directrice financière de Huawei a été arrêté à Vancouver, avant d’être mise en liberté conditionnelle. Les Etats-Unis auraient réclamé officiellement son extradition.