Affaire Khaled Nezzar : les raisons de son audition par le juge

Affaire Khaled Nezzar : les raisons de son audition par le juge

Le général-major à la retraite et ancien ministre de la Défense Khaled Nezzar a été entendu en fin de la semaine dernière par le juge instructeur près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger.

Peu d’éléments ont fuité concernant l’objet de la convocation de l’ancien ministre de la Défense. Cependant, plusieurs sources médiatiques affirment que son audition est intervenue dans le cadre de l’enquête judiciaire liée à l’affaire de la société SLC, dont il est actionnaire avec les membres de sa famille.

L’affaire en question, dont l’instruction remonte à plusieurs années, a été déclenchée suite à une plainte déposée par l’Autorité de régulation des postes et télécommunications, contre la société SLC, dont des membres de la famille de l’ancien général sont actionnaires.

Selon des sources proches de la défense de Khaled Nezzar, citées par le quotidien El Watan, l’intéressé a reçu un rapport d’expertise judiciaire finalisé récemment, puis a été convoqué et auditionné par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed à Alger.

Pour rappel, l’ex-ARPT avait déposé une plainte contre SLC, une entreprise spécialisée dans la fourniture d’accès à internet sans fil à haut débit pour les entreprises, appartenant aux membres de la famille Nezzar.

Nezzar a regagné le pays le mois de décembre dernier

L’autorité de régulation des postes et télécommunications reprochait alors à l’entreprise des griefs liés à la « création et l’utilisation illicite d’un réseau internet » et « au transfert illicite et blanchiment d’argent ».

Il convient également de rappeler que l’ancien général avait fait l’objet de deux mandats d’arrêt internationaux. L’un a été lancé en 2019 par le tribunal militaire de Blida, dans le cadre de l’affaire de « complot contre l’État et l’autorité de l’armée ». Et l’autre avec son fils Lotfi, dans le cadre de l’affaire SLC.

Or, l’ancien général avait regagné le pays le mois de décembre de l’année écoulée après 18 mois d’exil, et après avoir vidé ses deux mandats d’arrêt.