Sous mandat de dépôt depuis novembre 2019, Khalida Toumi reste en prison. L’ancienne ministre sous Bouteflika vient de voir sa détention provisoire de nouveau prolongée.
En effet, la chambre d’accusation près la Cour d’Alger a rejeté pour la sixième fois la demande de libération provisoire de Khalida Toumi. Outre le rejet de la libération provisoire, Khalida Toumi fait face à sept nouvelles expertises judiciaires en lien avec les affaires de corruptions dans lesquelles est poursuivie.
Selon une source proche du dossier, ces nouvelles expertises ont été ordonnées par le juge instructeur de la cinquième chambre du pôle économique et financier. Khalida Toumi et le collectif de sa défense ont été notifiés sur ce sujet il y a quelques jours.
En tout, trois chefs d’accusations ont été retenus contre Khalida Toumi, à savoir « abus de fonction », « octroi d’indus avantages dans les marchés publics » et « dilapidation de deniers publics »
Parmi les affaires dans lesquelles Khalida Toumi est accusé de corruption, l’on trouve « Alger, capitale de la culture arabe de 2007 », « Le festival panafricain de 2009 », « l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins » et « l’Office Riadh El Feth ».
« Khalida Toumi n’a jamais fait partie du système » (Louisa Hanoune)
Depuis que Khalida Toumi est en prison, plusieurs personnalités, dont Louisa Hanoune, ont apporté leurs soutiens à l’ex-ministre de la Culture. Dans un entretien accordé à Algerie360, la cheffe du Parti des travailleurs a même dénoncé « une incarcération arbitraire » de son amie.
« Khalida Toumi a reconstruit le secteur de la Culture et elle a combattu l’oligarchie de l’intérieur. Elle n’a jamais fait partie du système de Bouteflika (…) Je revendiquerais toujours sa libération parce qu’elle n’est coupable d’aucun crime économique. C’est une détenue politique, car elle était dans le collimateur depuis la lettre du G19 en 2015« , a-t-elle déclaré.
Il convient de noter que la défense de Khalida Toumi ne cesse de dénoncer « l’illégalité » de la détention provisoire de leur cliente, mais la justice répond toujours en affirmant que le dossier suivait son cours dans le « respect de la loi ».