Un fabricant de dioul a été condamné à un an de prison ferme et à une amende de 100 000 dinars algériens par le tribunal d’El Harrach, ce jeudi. Il a été reconnu coupable d’avoir usurpé une marque déposée en commercialisant des dioul sous l’appellation d’Oum Walid, appartenant à la célèbre influenceuse culinaire Oum Walid.
La décision de justice a également ordonné la fermeture définitive de son usine et l’indemnisation de la plaignante, à hauteur de 200 millions de centimes. Cette dernière avait porté plainte pour contrefaçon, affirmant que l’utilisation de son nom sur les produits de l’usine était une atteinte à sa réputation et à sa marque commerciale.
Selon les détails de l’affaire, Oum Walid avait déposé une plainte pénale et civile, arguant qu’elle était propriétaire de la marque “Cuisine Oum Walid”, qui lui donnait le droit exclusif de fabriquer et de commercialiser divers produits alimentaires, y compris les Dioul.
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Elle avait découvert en 2021 que des pâtes portant son nom étaient vendues sur le marché et avait identifié l’usine en question comme étant à l’origine de cette contrefaçon. Malgré une mise en demeure, l’usine avait continué à produire et à commercialiser ces produits.
Un fabricant de dioul condamné pour avoir usurpé la marque d’Oum Walid
Lors de l’audience, le mari d’Oum Walid, présent en tant que témoin, a confirmé que sa femme était la propriétaire légitime de la marque et qu’elle avait subi un préjudice financier important à cause de cette usurpation. Il a précisé que sa femme avait acquis les droits de cette marque en 2014 et l’avait déposée auprès de l’Institut National Algérien de la Propriété Industrielle (INAPI).
De son côté, le prévenu a contesté les accusations, affirmant qu’il avait créé son entreprise en 2017 et qu’il avait le droit d’utiliser le nom de “Pâtes Oum Walid” pour ses produits. Il a produit des documents attestant de l’enregistrement de sa marque, mais le tribunal a estimé que cette démarche était intervenue après celle de la plaignante et qu’elle constituait donc une contrefaçon.
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La défense du prévenu a plaidé que son client avait investi dans une infrastructure importante et qu’il employait une cinquantaine de personnes.
Elle a également souligné que la plaignante n’avait pas encore commercialisé de produits sous sa propre marque, ce qui, selon elle, affaiblissait l’accusation de contrefaçon. Cependant, le tribunal a retenu les arguments de la partie civile et a condamné le prévenu.