Le scandale Pegasus refait de nouveau surface avec les premières révélations de l’enquête du parlement européen ayant été menée pendant plusieurs mois. Résultat : Le Maroc ainsi qu’Israël sont bel et bien impliqués.
Dévoilés hier mardi, les résultats préliminaires de l’enquête du parlement européens pointent le Maroc comme accusé d’avoir espionné les personnalités politiques, publiques et journalistes de plusieurs pays.
« Il est largement admis que les autorités marocaines visaient le premier ministre Pedro Sanchez, la ministre de la Défense Margarita Robles et le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska, comme dans le cas du président français et des ministres du gouvernement », lit-on dans une partie du rapport relayé par le journal « Le Monde ».
« Cela a été rapporté que le gouvernement marocain pourrait potentiellement être responsable de ce ciblage, cependant cette information n’a pas été confirmée », a ajouté la même source.
Accusé d’avoir espionné plusieurs personnalités politiques, dont des hauts responsables de l’Etat algérien, le Maroc s’était isolé ces derniers mois avec des relations diplomatiques tendus avec plusieurs pays, mais aussi une crise interne.
L’enquête de l’Algérie toujours en cours
Pour rappel, l’Algérie avait réagi, en juillet 2021 à l’affaire Pegasus, en ouvrant une enquête préliminaire. Selon un communiqué de la Cour d’Alger, l’enquête a été ordonnée par le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger).
« En application des dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale, le Parquet général près la Cour d’Alger informe l’opinion publique que le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire sur les faits en question, diligentée par les services de police judiciaire spécialisée en matière de répression d’infractions liées à la cybercriminalité et aux technologies de l’information », lit-on dans le communiqué.
« Si les faits, objet de cette enquête, sont avérés, ils constitueraient des infractions réprimées par la législation algérienne sous sa forme criminelle pour avoir rassemblé des renseignements, objets et documents au profit d’une puissance étrangère aux fins de nuire à la défense nationale et constitueraient également des infractions d’accès frauduleux dans un système de traitement automatisé de données et d’atteintes aux secrets des communications », a ajouté la cour d’Alger.