Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Abderrachid Tabi, lors de son intervention à l’assemblée populaire, a confirmé le décès d’un prisonnier, à la prison de Annaba, en précisant que ce dernier n’est pas mort des suites de violences à son égard de la part du personnel de la prison, mais que son décès est survenu suite à un malheureux accident.
En répondant à un député de Tébessa, le ministre de la Justice, en disant que ce qui se passe dans les prisons algériennes est loin d’être comparable à ce qui se passe aux Etats Unis, en précisant que dans nos prisons tout est sous haute surveillance.
Détails du décès du prisonnier à Annaba
Pour ce qui est du prisonnier décédé à la prison de Annaba, le ministre a préféré ne pas traiter cette affaire en public, il dit s’être occupé personnellement de cette affaire, le vendredi 18 mars 2022.
Il a tout de même donné quelques précisions, en disant que les proches du défunt avaient refusé de prendre la dépouille de ce dernier, car ces derniers estimaient qu’ils devaient d’abord prendre connaissance de la raison du décès. Le ministre affirme qu’une autopsie a bien été effectuée, et que la famille a bien récupéré le corps sans vie du prisonnier, que le rapport du médecin légiste écarte le fait que le décès soit dû à des violences.
Ce dernier affirme encore une fois que le décès est survenu des suites d’un jeu dans la salle, en disant que ce dernier sautait d’un lit vers un matelas posé par terre, que le défunt en sautant une seconde fois est malheureusement tombé par terre, une chute qui a eu raison de sa vie. Le ministre affirme aussi que le prisonnier a été évacué en urgence au CHU de Annaba, mais cela n’a pas pu sauvé la vie du détenu.
Le ministre affirme aussi que le rapport du médecin légiste est en possession de la famille du défunt, mais aussi que l’enquête est toujours en cours. Le ministre de la Justice insiste encore une fois sur le fait que le rapport du médecin légiste écarte le fait que le décès soit survenu des suites de violences.
Le ministre de la Justice condamne les violences contre les prisonniers
En évoquant le sujet des violences de la part des employés envers les détenus dans les prisons, le ministre dit que chacun est responsable de ces actes et que chacun doit les assumer, que la Justice est là pour sanctionner des actes de ce genre venaient à être confirmés.
Dans le même sillage, il enchaîne en parlant des employés des prisons qui sont formés dans des établissements spécifiques pour cela, ce qui est inculqué à ces derniers, c’est les droits de l’Homme mais aussi la préservation la dignité des prisonniers. Qu’en aucun cas les gardiens de de prison n’ont le droit de violenter les prisonniers, en estimant que ces derniers sont sous la responsabilité de l’Etat.