Les avocats du collectif de défense des détenus Mohamed Tadjadit, Malik Riahi, Noureddine Khimoud, et Tarek Soheib Debaghi estiment que ces derniers font face à une guerre médiatique et judiciaire.
Lors d’une conférence de presse organisée ce mardi à Alger, les avocats Abdellah Haboul, Rezazgui Nassima et Allili Yamina ont dénoncé les propos du procureur général près la Cour d’Alger qui, selon eux, a violé le « principe de la présomption d’innocence ».
« Il (le procureur, ndlr) a affirmé que les prévenus sont des repris de justice, alors qu’ils ont été incarcérés pour avoir participé au Hirak et non pas pour des faits de délinquance (…) C’est un grave dérapage », a lancé l’avocat Abdellah Haboul.
« Ce qu’a déclaré le procureur n’est pas cohérent, car les accusés ont droit au respect de leur dignité ainsi qu’à un procès équitable. La Constitution et la procédure pénale le stipule », a-t-il ajouté.
« Ils veulent salir l’image tous les jeunes du Hirak » (Me Allili)
Pour sa part, l’avocate Allili Yamina a démenti « en bloc » les accusations portées par certaines chaines de télévision contre Mohamed Tadadit et ses co-détenus.
« Les accusations relayées par ces médias ne figurent ni dans le PV (procès verbal) de la police, ni dans le dossier judiciaire (…) Ils veulent salir leur image et celle des jeunes du Hirak », a-t-elle dit.
Pour rappel, Mohamed Tadjadit et ses co-détenus ont été placés, jeudi dernier, en détention provisoire par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed (Alger). Ils ont été arrêtés lundi après la diffusion la vidéo du mineur Said Chetouane dans laquelle ce dernier accusait des policiers « d’attouchements sexuels ».
