Affaire Saidal,Biotic et solupham,Le procès renvoyé au 24 mai prochain

Affaire Saidal,Biotic et solupham,Le procès renvoyé au 24 mai prochain

Le procès en appel de l’affaire Saidal prévu pour ce début de semaine au niveau de la cour d’Alger a été renvoyé au 24 du mois en cours. La décision prise par le président de la huitième chambre correctionnelle près la cour d’Alger fait suite à la demande introduite par la défense, arguant que le principal mis en cause est en «grève de la faim au niveau de la maison d’arrêt».

Abder Bettache – Alger (Le Soir) – Dans cette affaire, faut-il le rappeler, la justice a retenu les chefs d’inculpation de «dilapidation de deniers publics et trafic d’influence» à l’encontre des directeurs généraux de Biotic (filiale de Saidal) et de Solupham (entreprise privée). Selon l’arrêt de renvoi, treize autres cadres du groupe Saidal, Biotic et Solupham sont accusés dans cette même affaire. Les dilapidations ont causé, selon la même source, des préjudices au groupe Saidal ainsi qu’à ses filiales Biotic et Pharmal. Le juge Halali Tayeb qui a présidé l’audience a décidé de ce renvoi afin de permettre aux parties civiles, à savoir le PDG actuel de Saidal et les DG des deux filiales, d’être présents à la prochaine audience ; «Si les parties civiles ne se présentent pas devant la cour d’Alger le 24 mai, des mandats d’amener seront délivrés contre eux», a indiqué le président Halali. Le tribunal de première instance de Sidi M’hamed d’Alger avait condamné le 7 mars 2012, Zaouani Rachid, DG de Biotic et Benmachiche Fouzi, DG de Solupham à 7 années de prison ferme et à 1 million de DA d’amende chacun. Six autres inculpés, à savoir Hocine Mokhtari, Zoubir Smaïl, Chaoui Abdelaziz, Snina Lakhdar, Smadji Louanes et Aoun Ali (ancien PDG du groupe Saidal), ont été condamnés, quant à eux, à des peines allant de 8 mois à 5 années de prison ferme. Sept autres inculpés ont bénéficié de la relaxe. Le jugement du tribunal de Sidi M’hamed a aussi prononcé un dédommagement au profit de la filiale Biotic et du groupe Saidal évalué à 200 millions de DA et 100 millions de DA à la filiale Pharmal. Selon l’ordonnance de renvoi, cette affaire remonte à l’année 2011 lorsque l’inspection générale des finances avait effectué une mission au niveau des deux filiales du groupe Saidal et a découvert «une passation de contrats industriels avec des entreprises privées en violation de la loi, portant préjudice aux filiales Biotic et Pharmal du groupe Saidal». Les investigations effectuées par la section économique de la police judiciaire ont conclu à l’idée que «la filiale Biotic de Saidal, représentée par son DG Rachid Zaouani, avait conclu en 2003 un contrat de façonnage avec l’entreprise privée Solupham, gérée par Benmachiche, sans respecter les conditions exigées par la loi dans de tels contrats. Or, pour la défense assurée en cette circonstance par Me Miloud Brahimi, un des avocats de l’ex-DG de Biotic, «le seul bénéficiaire dans cette affaire est la mafia du médicament, cela ne rend pas service à l’économie nationale». Me Brahim i estime que «cette affaire doit bénéficier de la mesure de la dépénalisation de l’acte de gestion».

A. B.