Affaire Tahkout : Ouyahia et Sellal risquent gros

Affaire Tahkout : Ouyahia et Sellal risquent gros

Le premier ministre le plus détesté par les Algériens, ainsi que celui qui a été le plus raillé par les citoyens, sont tous les deux sur le banc des accusés dans une affaire concernant l’une des figures de la corruption en Algérie sous l’ère du président déchu Abdelaziz Bouteflika.

Accusés dans l’affaire l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout, les deux premiers ministres Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, risquent de voir leur séjour en prison s’allonger. Les accusations auxquelles les deux anciens hauts responsables doivent faire face concernent notamment des faits de corruption.

Vers des peines plus sévères

Après qu’elle ait rejeté tout pourvoi en cassation introduit par les accusés en mai dernier, la cour suprême, outre le fait d’avoir accepté celui du parquet général concernant les peines prononcées le 18 novembre 2020 par la Cour d’Alger, a également décidé de réinscrite l’affaire Tahkout au rôle de la sixième chambre pénale.

Le procès en appel de Mahieddine Tahkout, ainsi que de plusieurs anciens responsables dont Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, a débuté aujourd’hui dimanche au niveau de la sixième chambre pénale de la Cour d’Alger. Le procureur général n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Il a requis un durcissement des peines envers les accusés.

En effet, le procureur de la République près la cour d’Alger a requis, ce dimanche soir, un durcissement des peines pour les principaux prévenus dans l’affaire de l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout, et à leur tête les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal.

Poursuivis pour dilapidation de deniers publics, corruption et pour d’autres chefs d’inculpations, les deux anciens premiers ministres ont été condamnés à une peine de cinq ans de prison ferme tandis que l’homme d’affaire a écopé d’une peine de 14 ans de prison ferme.

Le parquet a également requis cinq ans de prison et deux millions de dinars algériens d’amende à l’encontre des prévenus ayant été acquittés des deux chefs d’accusation de dilapidation de deniers publics et d’octroi de privilèges à autrui.