Plusieurs anciens hauts responsables et hommes d’affaires de l’époque de Bouteflika, sont cités, soit en tant que témoins soit en accusés, dans l’affaire de l’ancien garde des Sceaux, Tayeb Louh.
Au total, pas moins de 14 anciens hauts responsables accusés et 36 autres cités comme témoins dans les affaires impliquant principalement l’ancien ministre de la Justice.
Parmi ceux cités comme témoins, l’ancien Premier ministre Noureddine Bedoui et l’ancien secrétaire général de la présidence Habba El Okbi, selon ce qu’a rapporté ce mardi le quotidien le Soir d’Algérie.
Bedoui a été donc interrogé et soupçonné d’avoir sollicité l’ancien garde des Sceaux pour le règlement de certaines affaires, notamment d’avoir pris attache avec Tayeb Louh afin d’aider Mahieddine Tahkout à régler ses problèmes avec la justice.
Louh : « les directives étaient parvenues de la présidence »
S’agissant de l’ancien SG de la présidence, il a été interrogé sur les anomalies enregistrées dans la wilaya de Ghardaïa durant les législatives de 2017. Selon l’enquête, Louh « avait apporté son soutien total à une ancienne membre du comité central du FLN qui avait enregistré un retard notable dans le dépôt des signatures collectées ».
D’ailleurs, l’ancien président de la cour de Ghardaïa qui avait dénoncé cette affaire a été sanctionné ainsi que les magistrats qui l’ont soutenu. Sur ce Louh affirme « que des directives lui étaient parvenues de la présidence de la République ».
Et c’est ici que l’ancien DG de la présidence Habba El Okbi avait été interrogé « sur l’immixtion de la présidence de la République dans le fonctionnement de la justice », a rapporté la même source.
La liste des témoins comporte également les noms de Mahieddine Tahkout, l’ancienne avocate de la famille de Chakib Khelil …
Les noms cités en tant qu’accusés
Pour ce qui est des accusés, l’homme d’affaire Ali Haddad comparaitra dans le cadre de cette affaire en tant qu’inculpé, ajoute encore le même journal citant de bonnes sources. Il s’agit d’interventions de Louh afin d’éviter toute condamnation de Haddad.
Parmi les 14 personnes accusées dans l’affaire, l’on trouve Saïd Bouteflika, le juge et le procureur général qui ont signé la levée du mandat d’arrêt international lancé à l’encontre de Chakib Khelil et des membres de sa famille.
L’ancien ministre de la Justice est poursuivi dans ce dossier, pour « entrave au bon fonctionnement de la justice, trafic de documents officiels et abus de fonction ».