Affaire Temmar : citée comme « intermédiaire », Benghabrit s’explique

Affaire Temmar : citée comme « intermédiaire », Benghabrit s’explique

L’ancienne ministre de l’Éducation nationale Nouria Benghabrit a été de nouveau entendue, en tant que témoins, dans une affaire de corruption dont les faits remontent à l’ère du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Il s’agit de l’affaire de l’ancien ministre de l’habitat Abdelwahid Temmar.

Auditionnée dans le cadre de cette affaire, Benghabrit a dû répondre quant à ses relations avec l’ancien ministre de l’habitat, qui avait été alors wali de Mostaganem. Son audition est intervenue après avoir été citée par la chargée de l’investissement au cabinet de la wilaya de Mostaganem.

En effet, l’ancienne ministre de l’Éducation a été auditionnée le 23 décembre par le juge instructeur de la 2e chambre du pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed. Elle a été entendue sous le statut de témoin dans cette affaire qui implique, outre que Abdelwahid Temmar, pas moins de 35 autres accusés (hommes d’affaires et fils d’anciens responsables et hauts gradés de l’armée emprisonnés pour des faits de corruption).

Lors de l’audience, Benghabrit a affirmé qu’elle ne connaissait pas l’ancien wali de Mostaganem Abdelwahid Temmar lors des faits. Selon elle, elle ne l’avait connu que plus tard comme collègue et membre du gouvernement au cours de l’été 2017, rapporte ce mardi le quotidien Echorouk.

Une responsable au cabinet de wilaya de Mostaganem implique Benghabrit

Elle a également nié avoir connu l’accusé (Smail. M), le représentant de l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée, dénommée « Abdelhamid Ibn Badis », ni la mère de l’épouse de ce dernier (Faiza. M). L’ancienne ministre a aussi nié avoir connu la chargée de l’investissement auprès du cabinet de la wilaya de Mostaganem (Fatma. O).

Il convient de noter que Benghabrit avait été citée dans le cadre de cette affaire par la chargée de l’investissement auprès du cabinet de la wilaya de Mostaganem. Selon cette dernière, Benghabrit serait intervenue auprès de Temmar pour l’octroi d’un terrain au dénommé (Smail. M) pour la réalisation d’une école, indique la même source.

Niant ces accusations, l’ancienne ministre affirme qu’elle n’a pas pris contact avec Abdelwahid Temmar alors wali de Mostaganem et ne s’est pas intervenue au profit du représentant de l’entreprise Abdelhamid Ibn Badis pour l’obtention d’un terrain destiné à la réalisation d’une école privée au niveau du quartier de Tigditt à Mostaganem.

Par ailleurs, Benghabrit a affirmé avoir effectivement travaillé comme directrice du Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), sis à Oran, entre 1992 à 2014, jusqu’à sa nomination ministre de l’Éducation nationale jusqu’en mars 2019. La mère de l’épouse de (Smail. M) travaillaient également au sein de ce Centre.