Le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football s’est contenté d’infliger une sanction financière en l’encontre de l’USMA après avoir boycotté la double confrontation face à la RS Berkane. La CAF prouve, même si d’une manière indirecte, qu’elle avait tort d’avoir validé le maillot de « la honte » de la formation marocaine et écorne une nouvelle fois sa crédibilité.
Plus de cinq mois après, le Jury disciplinaire de la Confédération africaine de football vient enfin de rendre son verdict concernant la fameuse affaire de la demi-finale de la Coupe de la CAF annulée USMA-RS Berkane. En effet, il a infligé une sanction financière de 40 000 dollars (20 000 dollars pour chaque match boycotté, ndlr) en l’encontre du club de Soustara et ce, pour non-respect des décisions et des règlements des organes de la CAF.
Rappelons que l’USMA avait refusé de jouer la double confrontation face à la RS Berkane, dans le cadre de la demi-finale de la précédente édition de la Coupe de la CAF, en raison des maillots de l’équipe marocaine, sur lesquels une carte géographique controversée, incluant le Sahara Occidental, a été floquée.
Sur quelles lois le Jury disciplinaire s’est référé pour infliger une telle sanction ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est un verdict contradictoire. On se demande sur quelles lois le Jury disciplinaire s’est référé pour infliger une amende financière à l’encontre de l’USMA.
D’abord, il y a l’article 13 alinéa 4 du règlement de la compétition qui stipule qu’un club qui se retire doit écoper d’une suspension des trois prochaines éditions d’une épreuve africaine. Il y a aussi l’article 8 alinéa 11 stipule qu’un club qui se retire, à partir de la demi-finale, doit écoper d’une amende de 50 000 dollars et non pas 20 000 dollars.
Il faut dire que le verdict de la CAF sonne comme un aveu de culpabilité de la structure à Patrice Motsepe. Cette dernière, sait très bien qu’elle n’aurait absolument pas dû valider le maillot de la RS Berkane, n’était Fouzi Lekjaa et son lobby, qui voulaient à tout prix créer un problème extra-sportif pour faire éliminer l’USMA.
À noter que le TAS de Lausanne n’a toujours pas statué sur l’affaire et ce, quatre mois après la remise des mémoirs des parties concernées par le litige, en l’occurrence l’USMA, la RS Berkane, la Fédération algérienne de football, la Fédération royale marocaine de football ainsi que la CAF.