Affaire Youcef Atal : 10 mois de prison avec sursis requis contre le joueur

Affaire Youcef Atal : 10 mois de prison avec sursis requis contre le joueur

Comme prévu, Youcef Atal a été jugé cet après-midi par le tribunal correctionnel de Nice. L’arrière latéral de la sélection national a été lourdement condamné.

Youcef Atal est au cœur dans une grande polémique en France depuis plus de deux mois pour avoir soutenu la Palestine. En effet, il a publié une vidéo d’un prédicateur, sur son compte Instagram, appelant Dieu à « infliger un jour noir sur les juifs ».

Placé en garde à vue le 23 et le 24 novembre dernier, avant d’être libéré sous contrôle judiciaire, l’arrière latéral de la sélection nationale a été jugé cet après-midi par le tribunal correctionnel de Nice. Le procès a duré plus de trois heures. Présents avec ses avocats, le joueur s’est défendu et a présenté sa version des faits.

La procureure en termine et annonce les sanctions demandées contre Youcef Atal. Le natif de Boghni voit le ministère public réclamer : 10 mois de prison assorti d’un sursis simple, une amende de 45 000 euros ainsi que la diffusion de la décision de justice sur Instagram pendant une durée d’un mois. C’est un réquisitoire, en attendant de connaitre le verdict final, prévu le 3 janvier prochain.

Quels arguments a présenté Atal ?

Selon « RMC Sport », qui a publié chronologiquement les détails du procès, la parole a été donnée à l’avocat de Youcef Atal, Maitre Antoine Vey. Ce dernier, a remis en cause la compétence de la loi française à juger les faits.

« Il y a une forme d’erreur matérielle. Les faits ne se sont pas produits à Nice, ni sur le sol français (Atal était en stage avec la sélection nationale en Algérie). La vidéo a été publiée en langue arabe, il l’a republiée sans commentaire à destination d’un public arabophone. Rien ne rattache les faits au peuple français. La question de savoir si l’on tombe dans la loi française mérite d’être posée ». A-t-il expliqué. Mais la procureure de la République a balayé les arguments de la défense.

Quant au joueur, il s’est défendu en présentant ses arguments. « J’ai partagé la vidéo parce que j’ai pensé que c’était un message de paix… Les gens sont en train de souffrir pendant cette guerre. Je regrette de ne pas l’avoir vue jusqu’à la fin. Je veux que les gens arrêtent de souffrir. Ça n’est pas dans mon intention d’être contre n’importe quelle personne. Malheureusement, je n’ai pas fini la vidéo ».

La Crif, la LFP et la Licra enfoncent le joueur

Présents au procès, les parties civiles, comme le Crif (Conseil représentatif des institutions juives) et la LFP, ont dénoncé des propos « clairement discriminatoires ». Du coup, elles ont demandé un euro symbolique au titre des dommages et intérêts.

Quant à la Licra (La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), elle a réclamé une amende plus importante. Seulement, elle n’a pas donné le montant.