L’ensemble des administrateurs judiciaires, désignés par le juge enquêteur chargé des dossiers des groupes dont les patrons ont été inculpés pour corruption, ont été tous limogés.
Cette mesure intervient suite à une enquête diligentée par la Police judiciaire relevant de la Section de recherches de la Gendarmerie nationale de Bab Jdid, à la demande des avocats des mis en causes, selon le quotidien Liberté.
En leur qualités d’experts financiers, ces administrateurs judiciaires, désignés pour la gestion des affaires courantes de ces groupes, seront donc remplacés par des managers, issus majoritairement du secteur public, précise le même journal.
Selon la même source, Il s’agit du groupe ETRHB appartenant à Ali Haddad, Ival de Mohamed Baïri, Cima Motors de Mahieddine Tahkout, KouGC des frères Kouninef et Sovac de Mourad Oulmi.
Malgré que l’avenir de ces entreprises demeure encore incertain, cette mesure leur permettra, sans doute, de retrouver leur liberté d’entreprendre, d’autant qu’elles ont également souffert des retombées de la crise sanitaire liée au coronavirus.
L’avenir incertain des travailleurs
D’ailleurs, nombreux sont les travailleurs, appartenant à ces groupes, à se demander de l’avenir de leurs postes. Ceci dit, selon le même journal, les managers désignés ont été instruits, entre autres, « de préserver les emplois ».
Il convient de rappeler ici, que la plupart des travailleurs de ces groupes n’ont pas cessé de dénoncer leurs situations actuelles, celle à l’avenir et celles de leurs salaires, qui pour la plupart sont versés « au compte-goutte ». Pire encore, certains d’entre eux ont été mis au chômage ou carrément au licenciement.
Pourtant, les administrateurs judiciaires ont été désignés par la justice pour, en grande partie, préserver les postes d’emploi et d’assurer la pérennité de ces groupes.