Les procès des deux dernières affaires de corruption en date traitées par la justice ont pris fin jeudi dernier par les réquisitoires du parquet. Il s’agit de l’affaire du groupe Condor et celle de l’ancien Directeur de la sureté nationale Abdelghani Hamel.
Concernant la première affaire, les frères Benhamadi propriétaires du groupe Condor sont poursuivis, avec 40 cadres, pour plusieurs délits, dont dilapidation de deniers publics, incitation d’agents publics à exploiter leur influence pour l’obtention d’indus avantages, et financement occulte de partis politiques.
Ainsi, le procureur de la République a requis 10 ans de prison ferme et une amende de 8 millions DA à l’encontre d’Omar Benhamadi, responsable de « Travocovia », et 8 ans de prison ferme et la même amende à l’encontre de son frère, Abderrahmane, gérant de la société « Altrapco ».
En outre, sept ans de prison ferme et 8 millions DA ont été requis contre Ismail Benhamadi, tandis qu’une peine de 6 ans de prison ferme et 8 millions DA a été requise contre Fayçal, Hocine et Abdelhamid Benhamadi.
Pour les autres cadres accusés, le parquet a requis une peine de 5 ans de prison assortie d’une amende d’un million de DA contre l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, ainsi qu’une peine de quatre ans de prison et une amende d’un million de DA pour l’ancien directeur général de Mobilis, Saad Damma.
Lourds réquisitoires contre Hamel et des membres de sa famille
Pour ce qui est de l’affaire de l’ancien DGSN, le Procureur général près la Cour d’Alger a requis la lourde peine de 16 ans de prison ferme à l’encontre du principal mis en cause Abdelghani Hamel, assortie d’une amende de huit millions dinars.
Les trois fils de l’ancien Directeur de la sureté nationale, en l’occurrence Amiar, Chafik et Mourad, risquent quant à eux, des peines de 12 ans de prison ferme assorties d’une amende huit millions de dinars.
Le procureur général a également requis trois (3) ans de prison ferme assortis d’une amende de huit millions dinars à l’encontre de Hamel Chahinez et le maintien du jugement prononcé à l’encontre de Salima Annani, épouse de l’ancien DGSN.
Pour rappel, Abdelghani Hamel, son épouse et ses quatre fils sont poursuivis pour des charges liées à des affaires de corruption, notamment « blanchiment d’argent, enrichissement illicite, trafic d’influence et obtention d’assiettes foncières par des moyens illégaux ».