Depuis le début du Hirak, les magistrats sont critiqués à maintes reprises sur le traitement des affaires des militants et des activistes du mouvement populaire.
Cette semaine, le président du Syndicat national des magistrats (SNM) Issaad Mabrouk a répondu, dans une déclaration à nos confrères d’El Watan, aux critiques visant ses confrères sur le traitement de ces affaires.
En effet, pour Issad Mabrouk, les critiques visant les magistrats et le pouvoir judiciaire reposent sur « le ton de faux révolutionnaires » qui s’en prennent, selon lui, aux institutions de l’Etat via les réseaux sociaux, principalement Facebook.
« Cette hostilité risque de nous conduire droit vers la ruine parce qu’elle nous mène vers des mirages et des visions circonstancielles avec des perspectives mystérieuses », a-t-il prévenu.
Pour lui, les magistrats doivent faire face aux pressions
Dans le même sillage, Issaad Mabrouk a precisé que le but principal des magistrats est d’assurer l’équilibre entre les intérêts de la société d’une part, et les droits et libertés des individus d’autre part.
« Le rôle exigé du pouvoir judiciaire est d’assurer l’équilibre entre les valeurs et les intérêts de la société d’une part, et les droits et libertés des individus d’autre part, en employant l’abstraction distinctive de la règle juridique à certains moments et en adaptant ses exigences de manière à atteindre le sens général de la justice à d’autres moments », a-t-il expliqué.
« Il est du devoir des magistrats de prouver leur compétence fonctionnelle et leur capacité à faire face aux pressions, aussi bien de l’autorité que de la rue, en tranchant de manière impartiale et neutre (…) Dans la situation actuelle et avec toutes ses complexités et interactions, le rôle du pouvoir judiciaire est déterminant », a ajouté le président du SNM.