Plusieurs procès liés aux affaires de corruption impliquant d’anciens ministres de l’ère Bouteflika et des hommes d’affaires, devront être ouverts durant le mois prochain devant les juridictions compétentes.
À l’affiche, les affaires impliquant les deux anciennes ministres Houda Feraoun et Djamila Tamazirt récemment placées sous mandat de dépôt, selon ce qu’a rapporté le quotidien le Soir d’Algérie, citant de bonnes sources.
S’agissant de l’ancienne ministre de l’Industrie Djamila Tamazirt, son nom a été cité dans l’expertise liée à l’affaire du groupe Amor Ben Amor, dans lequel elle était associée sous son nom d’épouse. De nouveau éléments ont, donc prouvé son inculpation.
Il s’agit, selon la même source, des accusations de dilapidation de deniers publics, estimés à hauteur de « cinq millions de francs suisses entre autres dilapidés pour des affaires qui n’ont jamais été menées à terme ». Cette affaire est liée au projet de réalisation de boulangeries modernes, transformé en suite en un autre projet.
Une autre affaire dont laquelle l’ancienne ministre a été inculpée en tant que directrice générale du complexe de fabrication de pâtes alimentaires de l’Eriad de Corso, devra être également programmée.
Les accusations portées à son encontre dans le cadre de cette affaire sont entre autres « abus de pouvoir, accord d’indus privilèges en violation des lois et réglementation, octroi d’indus avantages, dilapidation de deniers publics, trafic d’influence, conflit d’intérêts, fausse déclaration des biens, blanchiment d’argent et de revenus criminels issus de la corruption ».
De nouveaux éléments dans l’affaire de Houda Feraoun
Pour ce qui est de l’autre ancienne ministre des Télécommunications Houda Feraoun, également incarcérée le même jour que Tamazirt, l’expertise menée a également révélé de nouveaux éléments l’inculpant, notamment dans l’affaire Huawei et ZTE.
Il s’agit ici du projet de modernisation de la stratégie nationale pour l’amélioration du débit internet. Il s’est donc avéré, selon l’expertise, que ce dernier n’étant pas mené à bout. C’est le cas d’ailleurs du projet de la fibre optique réalisé à hauteur de 19% avec Huawei et 11% avec ZTE.
Les informations fournis par la nouvelle expertise citée par le même journal, enfoncent encore davantage l’ancienne responsable des télécommunications. Elle est accusée « dilapidations de sommes s’élevant à des millions de dollars ».