Arrêtés respectivement aux Émirats Arabes unies et au Venezuela, l’ancien PDG de Sonatrach Abdelmoumen Ould Kaddour et le fils de l’ancien SG du FLN Wafi Ould Abbès devront être extradés très prochainement vers l’Algérie.
Alors qu’ils faisaient objet de mandats d’arrêt internationaux pour leur implication dans des dossiers de corruption, le processus d’extradition des deux accusés lancé par la justice algérienne semble être à « un stade très avancé », voir tirer à sa fin, selon des informations rapportées ce dimanche par le quotidien Le Soir d’Algérie.
Si leurs extraditions respectives ont été confrontées à plusieurs obstacles juridiques, ces derniers viennent d’être contournés à en croire les sources citées par le même journal.
Pour le cas de Wafi Ould Abbes, des informations qu’il détenait la nationalité vénézuélienne ont suivi son arrestation, ce qui pourra entraver son extradition. Or, cela a été vite dissipé pour cause des « solidités des accords bilatéraux entre les deux pays » qui prévoient des voies permettant d’aboutir à un accord entre les parties concernées, selon la même source.
Selon les termes de la convention entre les deux pays, l’extradition est prévue entre un et deux mois après que la partie requérante eut reçu la notification d’extradition.
Pour rappel, alors qu’il faisait objet d’une condamnation par contumace à 10 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de dinars avec émission d’un mandat d’arrêt international à son encontre, El Wafi Ould Abbès a été arrêté au Venezuela début juin dernier, selon des médias vénézuéliens.
Le cas Ould Kadour
Si l’arrestation d’Ould Kadour n’a pas été annoncée officiellement par les autorités émirats comme ça a été les cas avec le fils d’Ould Abbes, son extradition posait alors problème d’autant que les Emirates ont toujours adopté une attitude réfractaire aux extraditions.
Cependant, la partie algérienne a réitéré à maintes reprises, par le biais de l’ancien garde des Sceaux Belkacem Zeghmati, ses appels à la communauté internationale au respect des engagements en matière d’extradition et de restitution des biens issus de la corruption transférée à l’étranger.
Ceci dit, et malgré les réticences du pays hôte, e processus d’extradition de Ould Kaddour a été mis en place, selon toujours la même source, qui précise que les Émirats arabes unis ont revu leur copie dans un contexte d’enjeux stratégiques.
Rappelant également que l’ancien premier responsable de la Sonatrach avait été interpelé le 20 mars dernier à l’aéroport de Dubaï.