“Notre mouvement existe depuis 2010, nous avons toujours été contre Belkhadem et nous le sommes toujours, car c’est lui qui a semé la zizanie au sein du parti”, accuse le coordinateur du mouvement de redressement.
Le mouvement de redressement et d’authentification de l’ancien parti unique a tenu, avant-hier, une réunion à Sétif regroupant les coordinateurs de onze wilayas de l’Est, à savoir Sétif, Bordj Bou-Arréridj, M’sila, Béjaïa, Constantine, Jijel, Annaba, Souk-Ahras, El-Tarf, Oum El-Bouaghi et Djelfa.
Le conclave a été présidé par le coordinateur national du mouvement de redressement, Abdelkrim Abada, lequel a affirmé que les dernières déclarations d’Amar Saâdani ont pour but de “porter atteinte aux institutions de l’État et de semer la fitna”. Joint au téléphone, Abdelkrim Abada a dit lancer un appel au président de la République.
“Nous demandons au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, d’agir dans le cadre de ses responsabilités nationales et historiques pour sauver le parti et les militants car les déclarations de Saâdani ont porté atteinte à notre histoire, à notre souveraineté et aux symboles de l’État dont la présidence de la République”, dira-t-il.
Par ailleurs, il a appelé à l’installation d’une direction collégiale du parti pour une période transitoire. “La direction collégiale du parti, qui regroupera des cadres et des militants responsables intègres, aura pour mission de gérer la crise qui secoue notre parti et veiller à la préparation des prochaines élections législatives, tout en assurant la réussite de notre formation lors des élections. Elle doit aussi réunir tous les ingrédients pour la tenue d’un congrès souverain auquel participeront les militants et cadres du parti avant la fin de l’année prochaine pour se préparer ensuite à l’élection présidentielle prochaine. C’est ainsi qu’on sauvera le parti des chouhada”, dira le coordinateur général du mouvement de redressement.
Et de poursuivre : “Nous refusons de désigner quiconque. Nous devons retourner aux us et coutumes du parti qui favorisent l’élection de toutes les instances et du secrétaire général.” Sur un autre volet, Abdelkrim Abada n’a pas mâché ses mots pour s’insurger contre Abdelaziz Belkhadem. “Notre mouvement existe depuis 2010, nous avons toujours été contre Belkhadem et nous le sommes toujours, car c’est lui qui a semé la zizanie au sein du parti. C’est lui qui a installé les pratiques qui ont plongé le parti dans un climat d’instabilité et qui a favorisé le clientélisme et autres pratiques et agissements qui ont compromis l’avenir et la prospérité du parti. Nous dénonçons ces agissements depuis plusieurs années. Nous nous demandons pourquoi à chaque fois qu’on parle du départ de Saâdani, ils demandent le retour de Belkhadem, alors qu’on a un contingent de cinq millions de militants ?”, s’est emporté Abada.
De son côté, le membre de la coordination nationale, Hocine Zerroug, a plaidé pour la stabilité du pays tout en bannissant toute forme de violence. Il a aussi appelé à la construction des instances du parti afin de se préparer davantage pour les élections prochaines.
Le coordinateur de la wilaya de Sétif, Nadhir Benaïssa, a, quant à lui, lancé un appel à tous les nationalistes et à tous les militants du parti pour une union, afin de construire le pays et d’éviter tout ce qui peut diviser le peuple.