Le ministère de l’Education nationale veut mettre fin au problème récurrent de fuite des sujets de l’examen du bac. Pour venir à bout de ce problème, le département de Abdelhakim Belaabed cherche de nouvelles pistes informatiques pour renforcer la sécurisation de l’acheminement des sujets de l’examen du baccalauréat aux centres de déroulement. Ainsi, une commission interministérielle a été installée cette semaine pour trouver le meilleur moyen de sécurisation.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Le ministre de l’Education nationale s’est rĂ©uni, dimanche dernier, avec la ministre de la Poste et des TĂ©lĂ©communications.Â
Cette rĂ©union de travail s’est focalisĂ©e sur les mĂ©canismes de sĂ©curisation de l’acheminement des sujets de l’examen du baccalaurĂ©at aux centres de dĂ©roulement. Les deux parties, en coordination avec les cadres du ministère de la DĂ©fense nationale, devront mettre en place un projet portant sur un système de gestion automatisĂ©e du processus d’impression dĂ©centralisĂ©e des sujets d’examen du baccalaurĂ©at.Â
Le ministère de l’Education nationale, nous explique-t-on, cherche Ă sĂ©curiser les sujets d’examen au niveau des centres de dĂ©roulement «avec le minimum de dĂ©penses possible».Â
Pour y arriver, le dĂ©partement de Abdelhakim Belaabed envisage de mettre en place de nouveaux mĂ©canismes permettant de faire face «à toutes menaces pouvant porter atteinte Ă la crĂ©dibilitĂ© de cet examen».Â
Le ministère de l’Education nationale n’a pas encore optĂ© pour une solution. Cependant, nous explique-t-on, cette mission revient Ă la commission interministĂ©rielle. «Cette commission va Ă©tudier toutes les options et les voies possibles permettant la sĂ©curisation des sujets d’examen du bac.Â
Le ministère de l’Education nationale a soumis la proposition, et c’est la commission interministĂ©rielle qui va travailler sur le cĂ´tĂ© technique et informatique de la question pour trouver la meilleure formule», nous dit-on.Â
Le ministère de l’Education nationale mobilise d’importants moyens humains et financiers pour la sĂ©curisation des sujets du bac, et ce, depuis l’épisode de la fuite massive des sujets. Depuis 2016, le ministère de la DĂ©fense nationale prĂŞte main-forte au ministère de l’Education pour l’acheminement des sujets pour Ă©viter les scĂ©narios des fuites et des fraudes. Ceci, en plus du recours Ă des brouilleurs, Ă des camĂ©ras de surveillance et Ă l’organe de lutte contre la cybercriminalitĂ© qui sont chargĂ©s de localiser, en temps rĂ©el, toute personne qui diffuserait les sujets d’examens au niveau des centres de dĂ©roulement.Â
Le ministère de l’Education nationale affirme pourtant que la seule solution pouvant venir Ă bout du problème de la fraude au bac, c’est de changer la nature des questions de sorte Ă ce que le candidat ne va pas chercher les rĂ©ponses ailleurs. Ceci nĂ©cessite une rĂ©forme de cet examen.Â
Si le projet n’est pas une nouvelle fois ajournĂ©, la rĂ©organisation du bac devrait rentrer en vigueur Ă partir de la rentrĂ©e de 2020-2021, a dĂ©jĂ annoncĂ© le ministère de l’Education nationale. Sachant que dans le projet de cette rĂ©organisation, les notes de la deuxième annĂ©e secondaire seront prises en considĂ©ration dans l’examen du bac, dans le cadre de l’évaluation continue.Â
Selon le calendrier du ministère de l’Education nationale, cette mesure devra entrer en vigueur à partir de la rentrée prochaine.
S. A.