A travers ce rassemblement, les villageois de Tagroudja ont voulu signifier qu’ils partagent totalement avec les individus convoqués l’acte perpétré contre «un lieu de débauche et de prostitution au milieu des maisons».
Fort tension hier matin devant la cour de justice de Béjaïa. Les habitants du village Tagroudja, dans la commune de Semaoun, se sont mobilisés pour exiger la libération de quatre citoyens devant comparaitre devant le juge pour le chef d’inculpation lié au saccage d’un bar, survenu le 20 juillet 2006. A travers ce rassemblement, les villageois de Tagroudja ont voulu signifier qu’ils partagent totalement avec les individus convoqués l’acte perpétré contre «un lieu de débauche et de prostitution au milieu des maisons, qui ne s’accommode pas aux traditions rurales ni au conservatisme hérité de nos ancêtres», écrivent-ils dans une déclaration distribuée devant le Palais de justice.
En l’absence de l’accusé principal qui n’est pas encore transféré de la maison d’arrêt de Bordj Bou-Arréridj, le juge a prononcé le renvoi de l’examen de l’affaire à la prochaine session. Un autre détenu a été libéré sur place tandis que les deux autres n’ont même pas pu pénétrer dans la chambre d’accusation. Les villageois frondeurs se sont conséquemment dispersés dans le calme. La troisième session criminelle de la cour de Béjaïa pour l’année 2013, qui s’est ouverte, dimanche dernier s’est alors poursuivie normalement avec une cinquantaine d’affaires criminelles enrôlées.
Le tribunal criminel de la cour de Béjaïa examinera dans le détail deux affaires liées à l’appartenance à un groupe terroriste, prévues pour la journée du 16 novembre prochain, et une importante affaire de trafic de drogue qui a impliqué 16 personnes, dont quatre femmes, informe le même document.
La cour aura également à traiter 18 affaires liées à l’association de malfaiteurs, six affaires de meurtre avec préméditation, cinq affaires de vol et cinq autres affaires liées au trafic de drogue. Également, trois affaires de kidnapping, quatre pour coups et blessures, quatre autres pour atteinte à la pudeur et enfin trois affaires de falsification de document et de monnaie sont prévues au menu de cette troisième session.