Rigueur et obligation de résultats. L’accent est ainsi mis sur ces deux piliers de la gestion pour une meilleure efficacité. Le Premier ministre avait, dans son intervention devant les cadres du secteur de l’énergie, mis l’accent sur la nécessité de se concentrer sur les activités de l’entreprise et d’éviter surtout « la dispersion ».
Tout en soulignant l’autonomie de la gestion technique, Sellal a rappelé l’obligation des résultats, précisant que chaque entreprise doit s’occuper uniquement de la tâche qu’il lui a été assignée. Il cita à titre d’exemple, Sonatrach dont il dira qu’elle doit uniquement s’occuper de l’exploration, l’exploitation et la commercialisation des hydrocarbures. Ainsi, il a appelé les cadres de la compagnie à s’investir davantage dans l’exploration et la valorisation des hydrocarbures. « Sonatrach doit s’investir dans son domaine de compétence et éviter la dispersion », a affirmé le Premier ministre.
Selon Sellal, le pays éprouve une nécessité impérieuse pour élargir sa production qui est loin de son potentiel existant. A cet effet, il a insisté sur la conjoncture actuelle, estimant qu’il « était est temps d’exploiter toutes les ressources en off-shore ou en in-shore ». Surtout que les hydrocarbures constituent la principale source du budget de l’Etat et des réserves de change et partant de là, estime-t-il, l’amélioration de la production et son accroissement ne peuvent que stimuler la croissance économique basée sur la production hors hydrocarbures.
Il faut dire que la conjoncture actuelle « délicate », nécessite de meilleures performances surtout que la « baisse des hydrocarbures peut s’étaler dans le temps ». A cet égard, le Premier ministre a appelé les cadres du secteur de l’énergie à consentir plus d’effort afin d’accompagner le gouvernement dans le processus de mutation économique récemment amorcée et dans la réalisation de la transition énergétique permettant à l’Etat d’honorer ses engagements envers les citoyens notamment dans les domaines de l’Habitat, l’Education et l’Energie.
Les orientations du Premier ministre ont englobé tous les aspects d’une gestion aussi rigoureuse qu’efficace comme le renforcement de la formation des ressources humaines et son aptitude à mieux maîtriser l’exploration, la production et la distribution.
La rationalisation de la consommation, la transition énergétique et la promotion des activités Aval sont autant de défis que le Premier ministre a souligné aujourd’hui pour soustraire le pays de la carence de pays importateur et envisager l’exportation des produits dérivés des hydrocarbures.
Le tableau de bord « sous contrôle »
La répercussion de l’effondrement des cours pétroliers n’a pas été de tout repos sur l’économie nationale. Selon Sellal, le rapatriement sur les exportations d’hydrocarbures a baissé de 45% durant le 1er trimestre de 2015, soit un recul de 7,8 milliards de dollars, alors que les réserves de change ont augmenté de 1,8 milliard de dollars.
Evaluant la baisse des dépenses budgétaires à 1,25% durant le premier trimestre de cette année, le Premier ministre dira en outre que le solde de la balance des paiements s’est établi à -1,7 milliard de dollars au 1er trimestre 2015 contre +1,8 milliard de dollars en 2014. La conjoncture étant certes « délicate » reste toutefois selon le chef de l’exécutif maitrisable et les paramètres macro-économiques « sous contrôle » et ce, en raison de la situation des réserves de change et du faible endettement externe.
Sella rappellera enfin le grand défi de son gouvernement, celui d’atteindre l’objectif d’un taux de croissance économique de 7% à l’horizon 2019, « c’est un défi que nous devons relever tous ensemble ».
Khelifa Litamine