Aghbalou : Sa maison menace ruine Une famille en danger

Aghbalou : Sa maison menace ruine Une famille en danger

Une famille originaire de la région d’Aghbalou, une commune située à l’extrême Est de la wilaya de Bouira, vit sous la menace d’un danger imminent. Elle est composée de la mère (65ans) et deux enfants de 27 et 30 ans, tous ont contracté une maladie mentale collective de premier degré et vivent dans d’insupportables conditions, avec une absence totale d’hygiène et d’un quelconque confort. En effet, ces citoyens subsistent, et le terme n’est guère exagéré, dans une vieille maison traditionnelle qui menace de s’effondrer à tout moment. C’est du moins ce qu’il nous a été donné de voir, mercredi dernier, en compagnie de quelques citoyens du village. Ces derniers ne décolèrent pas et menacent de passer à des actions de rue si cette famille n’est pas relogée avant l’hiver.

Pourtant et comme l’a souligné M. A. Bouaziz, un proche parent de cette famille, un dossier de demande de logement en bonne et due forme a été déposé, depuis plus de 07 ans, au niveau des services du logement de la daïra de M’Chedallah, mais sans aucune suite malgré plusieurs procès-verbaux et constats de la commission d’hygiène de la prévention et des services techniques qui recommandent l’évacuation des occupants de ce taudis en urgence. Des documents versés dans le dossier de demande de logements en témoignent. La bâtisse en terre battue a les murs porteurs cabossés et dangereusement inclinés, avec la toiture en tuile soutenue par des poutres en bois vermoulues ; le tout risque de s’effondrer à la moindre perturbation climatique dans cette région réputée pour ses violents déchaînements des éléments naturels, composés de tempêtes, de vents et d’importantes chutes de neige. Cette chaumière, dangereusement fragilisée, ne tiendrait jamais jusqu’à la fin de l’hiver.

Originaire du Aarch Iwakouren, cette mère de famille est venue se réfugier dans ce taudis, appartenant à son père, après la mort de son mari il y a plusieurs années, et avec lequel elle vivait avec leurs deux enfants au village Taddert Lejdid, en haute montagne dans la commune de Saharidj, dans un logis identique, avant que ce refuge ne subisse d’importantes dégradations, et dont une partie s’est effondrée, nous apprend-on. Cette femme, bien que malade, nous apprendra qu’elle vit de la maigre pension de son mari, un moudjahid de surcroît qui a sacrifié sa jeunesse au service de sa patrie, et dont les enfants et la veuve se retrouvent livrés à eux-mêmes, dans une Algérie indépendante dont les gestionnaires se targuent d’avoir éliminé l’habitat précaire et la prise en charge des cas sociaux.

Le cas de cette famille interpelle les consciences, les pouvoirs publics au même titre que la société civile. Rappelons que, dans le village voisin Ivehlal dans la même commune, une autre famille de malades mentaux, composée de 05 membres, qui s’est cloîtrée chez elle durant un mois, a été sauvée in extremis d’une mort certaine par le président de l’APC, qui a mobilisé tous les services concernés, tels que la Protection civile, ceux de la santé et les services de sécurité, lesquels ont réussi à pénétrer à l’intérieur de leur maison après avoir forcé la porte, et ce, pour les évacuer à l’hôpital dans un état critique. Reste à espérer que les pouvoirs publics réagiront rapidement à propos de ce deuxième cas, une famille dont le logis dangereusement ébranlé risque de les enterrer vivants durant l’hiver prochain.

Oulaid Ousalah